Cet article est le premier des trois que je me suis engagée à faire dans le cadre du challenge Dragon 2012 organisée par Catherine. L'idée m'est venue de prendre comme sujet le nouvel An chinois et les symboles que l'on y trouve.
Bien que cette fête concerne différents pays asiatiques mes recherches m'ont souvent conduites
principalement vers la Chine. Trouvant que l'article était déjà long je n'ai donc pas étendu l'article sur les différentes coutumes. En espérant ne pas avoir commis d'erreur.
Je reconnais avoir quelques fois conservé les informations telles que je les ai trouvé elles me paraissaient plus claires et complètes que j'aurais pu le faire. Les références des sites consultés se trouvent tout en bas.
Le nouvel An par définition
Il s'agit du premier jour du premier mois du calendrier chinois et marque le début de la fête du printemps. Le calendrier chinois est différent du calendrier grégorien, celui que l'on utilise. Il s'agit d'un calendrier luni-solaire ce qui entraîne d'une année sur l'autre une date différente mais tombe toujours entre le 21 janvier et le 20 février, au commencement d'une nouvelle lune.
Le Nouvel An
chinois, mais pas que pour les chinois
Parlé de Nouvel An chinois est mal approprié. D'autres pays d'Asie le célèbre et il serait plus juste de dire le Nouvel An lunaire.
Les congés du Nouvel An, qui peuvent être prolongés par un week-end ou un pont, sont une période de migration intense, car nombreux sont ceux qui s’efforcent de rejoindre leur famille, depuis l’étranger parfois : embouteillages sur les routes et encombrements dans les gares et les aéroports sont la règle.
Le déroulement selon la
coutume
Les célébrations, coutumes et tabous de la fête de printemps varient dans les détails selon les régions ou les époques. La pratique générale veut qu'on s'efforce de repartir sur un nouveau pied après s'être débarrassé des mauvaises influences de l’an passé, accompagné de signes de bon augure. On a recours à des objets ou aliments présentant une homophonie avec un mot de sens auspicieux.
Les préparatifs commencent une semaine avant avec la
cérémonie d'Adieu au Dieu du Foyer.
La première journée est consacrée aux visites de façon hiérarchiques en commençant par les membres de la famille les plus âgés ainsi que les supérieurs hiérarchiques. Cette visite s'appelle "saluer l'année".
Le jour du Nouvel An, on se doit de porter des vêtements neufs, la couleur rouge étant considérée auspicieuse est beaucoup employée. Ce jour là pas de ménage et si vraiment des saletées doivent être jetées elles ne doivent pas l'être à l'extérieur du logis car cela symboliserait une perte.
Le deuxième jour les femmes mariées rendent visite à leur famille avec les enfants et leur mari.
Dans certaines régions les visites sont déconseillées pendant le troisième jour car elles pourraient entraîner des disputes.
Le cinquième jour les commerces rouvent. A Hong Kong c'est l'anniversaire du Dieu de la richesse. Des pétards sont allumés et parfois des danses de lions commandées.
Le septième jour était pour certains celui où tout le monde changeait d'âge, les dates de naissances exactes étant autrefois tenues secrètes.
Le huitième ou neuvième jour (selon les régions) est l'anniversaire du Dieu du Ciel assimilé à l'Empereur de Jade. Une cérémonie se déroule chez soi ou au temple tard le soir au début de la nouvelle journée.
Le quinzième jour la fin de la fête du printemps est
marquée par la fête des lanternes.
Les préparatifs
La semaine précédant le Nouvel An, traditionnellement le 23 ou le 24 du 12e mois, a lieu le « petit Nouvel An » , une
cérémonie d'adieu au Dieu du Foyer appellé Zaojun, accompagné de son épouse et dont l’effigie est collée dans la cuisine. D'après les croyances, il doit faire un long voyage pour rapporter, comme chaque année, les bonnes et mauvaises actions de la famille à l'Empereur de jade .
Avant son départ on brûle de l'encens et pour obtenir sa clémence, on dépose des aliments (plutôt collants, comme des bonbons) devant son image en espérant l'empêcher de dire du mal ; certains collent directement une sucrerie sur la bouche de son portrait.
Celui-ci est brûlé, et le Génie s’envole avec la fumée. Un nouveau portrait sera affiché quelques jours plus tard, signalant son retour le soir du réveillon du Nouvel An.
Du contenu de son rapport dépendent heurs et malheurs de la
maisonnée dans l'année à venir.
Les Chunlian
Selon la tradition les chinois calligraphient sur deux bandes de papier rouge les souhaits pour obtenir santé et prospérité.
Les chunlian sont habituellement accompagnées d’une inscription horizontale placée sur le linteau de la porte. Cette inscription prend souvent la forme d’un proverbe à quatre caractères servant à donner encore plus de raffinement au sens des sentences parallèles ou à faire une allusion de bon augure.
L’écriture des chunlian est fortement influencée par la poésie classique.
Puisque les chunlian combinent la littérature traditionnelle et la calligraphie chinoises ainsi que les vœux des résidants d’une maison, on dit que celles qui sont collées à la porte d’entrée présentent le niveau d’éducation de cette famille.
Les fenêtres sont décorées avec des papiers découpés.
C'est un art populaire répandu en Chine. Le nom qui leur a été donné est Fleurs de fenêtre.
La légende du Nian
Le « passage de l’année » s’effectue dans la nuit du dernier jour du douzième mois. Le mot signifiant année est considéré comme étant à l’origine le nom d'un monstre, le Nian animal à tête de lion et au corps de taureau, qui venait autrefois rôder autour des villages une nuit par an, obligeant les habitants à se calfeutrer et à veiller jusqu’à son départ au petit matin.
Selon une légende, l'animal vivait au fond de la mer et mettait pied à terre à la veille du Nouvel An pour dévorer le bétail et les gens. Chaque année, par conséquent, les villageois emmenaient les vieillards et les enfants dans les montagnes désertes pour y fuir la férocité de l'animal.
Une veille du Nouvel An, un mendiant âgé arrive au village de Taohua, une canne à la main, un sac à l'épaule, à la barbe blanche et aux yeux brillants. Une vieille dame essaye de le persuader de fuir le Nian dans les montagnes.
Le vieux monsieur éclate de rire, la main à la barbe : "Si Madame me permet de rester une nuit chez vous, je chasserai "l'animal".
A minuit, le Nian entre dans le village. S'apercevant que dans la famille de la vieille dame, des papiers rouges ont été collés à la porte et que la maison est particulièrement éclairée, l'animal se jette sur la maison en poussant un cri sauvage. Près de la porte, tout d'un coup s'élèvent des sons pif ! paf ! dans la cour. Pris de frissons des pieds à la tête, l'animal se sauve à toutes jambes. En effet, le Nian a peur du rouge, des flammes et des détonations.
Le lendemain, le 1er janvier, les réfugiés sont rentrés au village. Voyant que tout est intact, ils se ruent vers la famille de la vieille dame et ils voient des papiers rouges à la porte, des bouts de bambous qui émettent encore des sons pif ! paf ! dans la cour et quelques bouts de bougies encore en train de brûler dans la maison ...
Désormais, une fois à la veille du Nouvel An, toutes les familles collent des papiers rouges parallèles à la porte, tirent des pétards, allument des bougies toute la nuit et restent éveillées jusqu'au lever du soleil. Au petit matin du 1er janvier, on va se souhaiter la bonne année dans les familles.
Le repas du réveillon
Il commence le dernier jour de l'année et se termine à l'aube du premier jour de l'année suivante. On le nomme Le Banquet du Printemps ou Banquet des Dieux de la Fortune. Le premier repas de l'année doit être le meilleur possible car il est censé se renouveler tout au long de l'année.
C'est une fête où tout le monde se retrouve en famille. Et si certaines personnes ne peuvent pas être présentes une place est réservée pour chacune autour de la table.
Le repas se compose d'une multitude de plats dont certains sont symboliques par leur contenu.
Il y a le plat appelé "légumes de la longue année" qui représente l'intelligence.
Le "poulet entier" est censé assurer la santé à tous les membres de la famille.
Les boulettes de poisson, de crevettes et de viande représentent le succès dans les études.
Le poisson assure que l'on ne manquera jamais de rien.
En chine du Nord, on sert des raviolis car leur forme rappelle celle dans anciens lingots.
Le Niangào (gâteau de l'An) composé de pâte de haricot rouge entre deux couches de pâte de riz glutineux et parfumé au longane assure la croissance dans tout ce que l'on souhaite.
Dans le nord de la Chine, ils sont frits ou cuits à la vapeur et sucrés. Dans le sud en revanche, ils
sont coupés en tranches et surtout sautés ou cuits dans l'eau. Ils sont sucrés ou salés.
Le Kumquat est également très apprécié des chinois. Un fruit qui ressemble à une mandarine allongée et porte bonheur. Il se mange aussi bien frais, en confit, en confiture, en bonbon mais aussi en accompagnement d'un plat de poisson ou de viande.
L'arbre le kumquatier est censé apporter richesse et santé aux hongkongais.Ce petit
fruit orange appelé Kumquat est très apprécié des chinois.
Une coutume ancienne veut qu'on aille se coucher le plus tard possible ce soir-là, car ce serait un gage de longévité ; cela s' appelle « monter la garde de l'année ».
Cette coutume date des dynasties du Sud et du Nord. On allume des bougies ou des lampes à huile et veille toute la nuit, afin de chasser toutes les maladies fébriles et saisonnières et les mauvais esprits en attendant une année de bon augure. Cet usage s'est transmis jusqu'à nos jours.
Les
cadeaux
A l'occasion du réveillon des enveloppes rouges sont offertes aux enfants pour leur
porter bonheur. Des billets y sont glissés à l'intérieur. Le rouge de l'enveloppe symbolise la chance et la somme d'argent est souvent un nombre
favorable. Le 8 par exemple dont la prononciation en chinois est proche du mot prospérité. Offrir les étrennes évite le malheur et les coups des
démons.
On offre également des fleurs roses, rouges ou jaunes avec leurs branches et leur feuillage. Elles sont le symbole du développement de l'épanouissement.
En chinois, clémentine est l'homonyme de "événement heureux". On offre les clémentines par paire pour signifier que les évènements heureux n'arrivent pas seuls.
Pas de Nouvel An sans pétards
Le bruit des pétards est une caractéristique distinctive des fêtes chinoises et des occasions personnelles joyeuses.
Les gens les allument afin de faire fuir les mauvais esprits, supprimer les démons et rechercher le bonheur.
A l'origine, les chinois brûlaient des tiges de bambou sec pour les faire exploser. Puis il y eu l'invention de la poudre ) canon.On peut trouver trace de cette coutume dans des écrits datant d'au moins 2000 ans.
Les plus enthousiastes envers les pétards ont toujours été les jeunes et les enfants.
Selon un proverbe populaire, on ''fait claquer des pétards une fois la porte ouverte'', disant ainsi adieu à l'année qui s'achève et saluant l'avènement de la nouvelle année.
Les danses
C'est avec la danse des Lions que s'ouvre la parade
du nouvel an chinois. Cette coutume, remonte à des milliers d'années, et reste une tradition pour tous les chinois.
Un danseur masqué taquine avec un éventail en palmes un lion en papier mâché et en soies de couleurs
vives. L'animal réagit en grognant et en s'inclinant, secouant la tête, roulant des yeux, faisant claquer ses mâchoires et chargeant rageusement. Tout cela se passe dans un tintamarre de
roulements de tambour, de claquements de cymbales et d'explosions de pétards. Cette pantomime rugissante était à l'origine un rituel pour faire fuir les mauvais esprits.
La danse des Dragons
Pour les chinois le dragon est l'animal qui représente la noblesse, la bravoure et la chance. C'est également une danse qui remonte aux temps anciens. Pour les défilés et parades ces dragons aux multiples couleurs vives est manipulé par plusieurs personnes. Ils avancent au rythme des tambours et gongs. Le dragon est très respecté par les chinois La frayeur que ces bêtes suscitent est censée repousser les esprits malins.
Après le passage du dragon ou du lion, les vraies festivités commencent. Les gens défilent, le visage couvert de masques évoquant des animaux monstrueux. Dans toutes les rues, des lanternes brillent de mille feux et des drapeaux flottent au vent. Chacun revêt pour l'occasion ses plus beaux habits, ses vêtements les plus neufs.
Le premier rituel de l'année est le culte des ancêtre.
On dépose devant l'autel des ancêtres, les gâteaux du nouvel an, des fruits, des aliments sucrés et salés, du vin, de l'encens ainsi que des bougies rouges.
Il s'agit de perpétuer la mémoire de ses ancêtres afin qu'ils apportent leur bénédiction à la famille.
L'ancêtre est considéré comme un modèle à suivre pour ses descendants.
Au quinzième jour la Fête du Printemps se termine avec la Fête des Lanternes
Bonne année 2012 !
Mes sources :
Wikipédia
Asiaflash.com
Chine informtions
Culture box France Télévision
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Le quotidien du peuple en ligne