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Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.

Epépé - Ferenc Karinthy

Epépé - Ferenc Karinthy

Epépé de Ferenc Karinthy
Editions Zulma 2013 (1969)

285 pages
Traduit du hongrois par Judith et Pierre Karinthy

 

 

 

Autant le dire tout de suite, je me suis sentie quelque peu essouflée à la fin de cette lecture. N'y voyez surtout pas une critique négative. Mais les aventures de ce linguiste ne nous laissent pas vraiment le temps de souffler.

 

C'est suite à une erreur ou un problème lors d'un voyage en avion que ce fameux linguiste va se retrouver malgrè lui dans une ville qui lui est totalement inconnu. Le temps de retrouver ces esprits et le voilà déjà emporté par une foule à laquelle il est bien difficile, voire impossible de résister. Mais lorsque notre personnage se rend vraiment compte de sa situation impossible de se faire comprendre pour retrouver son chemin, sa destination où il est attendu.

Il passera par les différentes étapes du comportement devant un évènement indésirable : le choc, le déni, la colère et le marchandage, la tristesse, la résignation, l'acceptation, la reconstruction.

Pourtant notre linguiste de part sa formation a un avantage certainMais dans cette ville il finira par se rendre compte qu'il lui est impossible de communiquer et même d'arriver à comprendre cette étrange langue. De surcroît, la foule qui grouille ne lui est pas sympathique. Il n'y a qu'auprès de la liftière de son hôtel qu'il arrive à avoir un semblant de communication. Il va donc se retrouver prisonnier dans une ville où il sera d'abord spectateur. Où les habitants semblent avoir plus au moins les mêmes besoins que n'importe qu'elle autre ville avec quelques codes à comprendre.

A toutes les phases de son comportement le liinguiste tentera de s'adapter afin d'obtenir un minimum d'échange, réclamer ce qu'il désire  mais parfois la situation lui imposera de lutter uniquement dans un but de survie.

L'amosphère de ce roman m'a semblé lourde avec un rythme effréné. Ce mixage m'a donné une lecture très dense qui, à peine commencée, m'a happé.  Cette impossibilité de communiquer est vraiment très difficile à vivre, autant pour Dubaï le linguiste que pour le lecteur. Et je me permet une fois de plus de préciser que c'est également une lecture réalisée avec la jambe plâtrée, situation qui n'a fait qu'accentuer l'impression d'étouffer (si, je vous assure).

J'ai été incroyablement surprise par cette lecture qui m'a paru sans faux-pas. Tout s'enchaîne avec beaucoup de logique . Seule petite gêne quand même, c'est qu'elle m'a rappellé une lecture faite il y a quelques temps, un recueil de nouvelles (Gloire de Daniel Kehlmann) où le même thème avait été abordé. L'histoire est toutefois un peu différente et bien sur moins remplie. Mais du coup l'effet surprise a été moins grand.

 

 

"Par endroits sur le long comptoir il y a bien des écriteaux, mais l'écriture, un alphabet inconnu, est tout aussi indéchiffrable que le texte des tableaux et affiches suspendus, ou les titres des revues ou des illustrés du marchand de journaux."

 

"Il retrouve un autre système de couloirs compliqué. Il doit marcher, aller et venir longtemps pour comprendre que les flèches plus grandes que les autres, peintes en blanc, indiquent la direction de la sortie ; il emprunte encore un escalier roulant infiniment long..."

"Ce mot atypatytapp" revnient souvent, elle prend parmi les objets une vieille chaussure d'enfant, ses yeux se remplissent de larmes."

 

Excellent roman à lire.
 

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S
Je suis partagée parce qu'honnêtement je n'ai pas envie d'une lecture éprouvante en ce moment, bien que le thème me tente beaucoup...mais vraiment cette sensation d'étouffement me rebute un peu...
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D
Bonjour Loo, j'ai lu ce roman, il y a plus de 10 ans quand il était paru aux éditions Denoël, J'avais trouvé l'histoire étrange mais je n'en ai pas beaucoup de souvenir sauf le titre. Bonne journée.
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L
C'est un peu étrange effectivement et personnellement j'ai ressenti une sorte d'étouffement à la lecture mais elle vaut le coup qu'en même.
P
Une couverture qu'on n'oublie pas. On verra si je le rencontre...<br /> Bonne fin de soirée.
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L
Tu est sur de pouvoir te rappeler cette couverture ? Bonne lecture à toi.
C
Je n'ai plus qu'à noter ! ;-)
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L
à noter alors ! j'ai jamais entendu parler de ce auteur ! mais il a l'air bien
L
Oui vas-y il va te plaire je pense.
M
Si tu dis que ce roman est excellent, je le note bien que je ne connaisse pas du tout encore cet auteur.
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L
Moi non plus je ne le connaissais pas. C'est un libraire qui me l'a proposé.
C
Parfait pour l'automne hongrois !<br /> http://laculturesepartage.over-blog.com/2014/08/challenge-automne-hongrois-avec-coccinelle-et-michael.html<br /> Bonne journée !
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L
Bonjour Coccinelle. L'automne hongrois ? je vais venir voir ça.
H
Il me tentait !
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L
Et bien si l'occasion se représente...
A
Je n'ose pas te lire, comme je sais que je le lirai prochainement.:-)
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L
Tu ne risque rien mais effectivement garde toi la surprise.
A
Cela m'est arrivé dernièrement avec un roman. J'en suis encore toute essoufflée !
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L
Ah oui ? lequel ? C'est amusant ces impressions après lecture.
K
Tu es rapide! Mais je comprends parfaitement qu'une fois dans le roman on est emporté (d'où l'impression de courir et d’essoufflement?) Mais c'est quand même une lecture à faire, n'est ce pas?
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L
Non pas rapide du tout. Je l'ai lu au mois d'avril. Il était plus que temps que le billet sorte. Et oui c'est une lecture à faire. <br /> (Bizarre j'aurai juré avoir déjà répondu).