C'est le chemin qui compte de Marie Surgers
Editions Rue des Promenades (découvertes au Salon du livre 2014) 2011
128 pages
Journal de voyage en Syrie
Oyé oyé braves blogeuses et blogeurs ! Je ne jurerai pas qu'il va plaire à tout le monde mais pour certaines d'entre vous, contentez vous de noter le titre et l'auteur. Et bien sur de le lire. Car voyez-vous bien que ce livre m'est vraiment transporter, que Marie Surgers a une façon toute particulière pour raconter son séjour à Damas et bien je ne suis pas sure de trouver les mots et de savoir les aligner comme il faut pour en faire un billet comme on peut être si fière quelques fois.
Consciente cependant que l'on ne peut pas se contenter de si peu, je vais toutefois faire l'effort pour suggérer ce savoureux récit.
Marie Sugers est partie vivre six mois à Damas. Elle nous livre ici ses impressions, son vécu, ses expériences. Plusieurs textes se suivent sans forcèment en faire une suite. Elle va directement à l'essentiel en nous révélant ses rencontres, les codes de bonne conduite, son imprégnation dans cette culture, son amour pour la langue arabe avec quelques explications linguistiques(ce qui devrait, si ce n'est déjà fait, inciter certaines d'entre vous à se décider à lire ce livre). Son regard et son humour pince sans rire m'ont enchantée.
Un extrait ?
"Je sillone la ville en micro-bus, appelés services, aussi micro que suicidaires - donc criminels -, qui ne portent en guise d'indications que trois lettres arabes. Sans les voyelles, comme de bien entendu, ce serait trop simple, et ça m'aiderait à deviner sinon leur itinéraire du moins leur destination. Mais les vieux, qui parlent français, me prennent en pitié : "Moi avois venu chez les frères maristes il y a soixante ans, tu sais, je vais t'aider à venir dans le bon bus !", et je m'invente un vocabulaire arabe qui, ma foi, fait l'affaire auprès des chauffeurs. Dans ces micro-bus, j'ai corrigé les devoirs de français d'une petite fille, j'ai appris que, si une femme a plus de cinq enfants, "it's not big work because God help her", j'ai collecté les cartes de visite de médecins et de dentiste, j'ai certainement plongé dans plusieurs failles spatio-temporelles. Que demander de plus ?
Un récit pétillant !