Maman très soucieuse que mes deux ados aient un minimum de culture mais aussi de pouvoir partager de bons moments, il a été convenu d'un commun accord depuis quelques temps d'une sortie culturelle par mois.
Pour ce mois de novembre avait donc été décidé l'exposition avec sa période bleue et rose. Moi ravie, eux un peu moins mais quand même dans l'acceptation. Nous voici donc dans le magnifique musée d'Orsay, l'oreillette sur l'oreille pour suivre notre conférencière pendant 1h45.
Voici donc le récit à l'image dont cette sortie à été vécue.
Le premier commence à râler, il n'a pas envie de partager cette visite avec un groupe. Mais mon fils de toute façons on se sera jamais seuls pour voir une expo de Picasso. La deuxième trouve que la conférencière parle trop. Mais ma fille c'est de la culture.
Ca traine un peu des pieds, ca fait la course aux fauteuils, commence à sortir le portable, reste à vingt mètres derrière. Les yeux noirs, on recadre, on fini par se remettre dans le bain et accepter ce moment de grâce d'une sortie en famille.
Finalement ça ne se passe si mal. 1 et 1/2 sur 2 y met de la bonne volonté.
Et puis c'est la fin de la visite commentée. Bien sur la conférencière nous rassure ceux qui veulent rester le peuvent sans problème. Et là c'est un grand moment de frustration. On a fait la visite, on a écouté. Maintenant c'est fini. Ca ne faisait pas partie du deal le rab. Il y en avait pourtant des tableaux que l'on avait passé sans s'arrêter que j'aurai bien voulu voir. Mais là j'ai bien compris que c'était à mon tour de jouer le jeu.
Je vois qu'ils s'arrêtent au cahier d'or pour y mettre un petit mot. Surement pour dire que l'expo finalement était géniale. Même pas ! "L'expo était nulle mais j'ai appris plein de choses". Et de s'expliquer : Maman, Picasso c'est de la douille. Comment peut-on considérer que c'est un peinture. C'est tordu de partout. Ils font tous la tête. Et puis faire quatre tableaux dans la même journée, on peut pas dire qu'il se fatigue à en faire.
Et en arrivant au rez-de-chaussée il me montre Les Romains de la décadence de Couture. Voilà ça c'est de la peinture, ça c'est un peintre qui c'est donné de la peine. Il lui a fallu du temps, et puis le voilà parti tel un conférencier à parler de symétrie, de perspective, d'ombre et lumière, de relief, de premier plan et deuxième plan et patati et patata.
Je suis restée pantoise ! Finalement peut-être pas si nulle cette sortie. On a continué en regardant les scultures. J'ai fait mon petit tour traditionnel au-dessus de la maquette de Paris, qui me fait toujours autant de sensations et m'aide à la thérapie contre le vertige. Et puis on est sortie bras dessus bras dessous.
Voici quelques des autres tableaux vus, pris par ma fille désignée reporter photo.