Nouvelle
Nombre de pages : 119
Quatrième de couverture :
Quand la douleur ou le désarroi est trop fort, quand les émotions nous bousculent, le bruit, l'odeur,
le simple mouvement d'un arbre ou d'une source peuvent nous apaiser. Omniprésente dans ces nouvelles inédites de Kressmann Taylor, la nature est la grande consolatrice.
Confrontés à un père tyrannique, à un professeur frustré, à des adultes mensongers,
les jeunes adolescents mis en scène avec subtilité par l'auteur ne retrouvent leur équilibre profond que dans cette immersion hors des hommes. Humiliation, remords, mélancolie, solitude scandent
ces quatre histoires toutes banales, toutes simples, faussement simples bien sûr car elles cristallisent admirablement nos ambiguïtés et nos tensions.
On reconnaît dans ces textes courts la sensibilité, la finesse d'analyse de
l'auteur d'"Inconnu à cette adresse", sa capacité de saisir à vif nos déchirures, nos blessures minuscules.
Mes impressions :
Je confirme le résumé, la nature décrite dans les nouvelles de Kressmann Taylor sont des petits moments de bonheur. Elle y est tellement bien décrite que nous avons la sensation de sentir l’herbe sous nos pieds, le vent sur le visage, les odeurs.
La description de la maison (car il y en a une dans chaque histoire) est toujours très bien détaillée. Une fois le décor planté nous faisons connaissance avec les personnages. Il y a généralement un enfant et des adultes.
Les enfants cherchent à faire leur place dans ce monde d’adultes mais leurs faux pas entraînent des conséquences bien trop lourdes à porter pour eux. Les adultes paraissent avoir coupé les ponts avec leur enfance depuis bien longtemps. Ils se retrouvent coincés avec leurs principes, leur soi-disant supériorité. Ils laissent un maigre choix aux enfants et leur confrontation ne parait destinée qu’à de bien tristes sorts.
J’ai beaucoup apprécié la précision que l’auteur a apportée pour décrire toutes ces émotions.
Des quatre nouvelles j’ai préféré les deux premières.
Humiliation et Remords : Racontées avec beaucoup de sensibilité le choix de ces deux garçons semble leur faire prendre un chemin qu’il n’avait pas envie. J’aurai tellement voulu les aider.
La troisième Mélancolie : L’histoire m’a touché mais finalement Stella s’en sort pas si mal dans la confrontation avec les adultes. A moins de ne pas avoir tout compris. Une belle histoire tout de même.
La quatrième Solitude : Celle où il n’y a que des adultes. Finement racontée.
Je n’hésiterai pas à lire d’autres histoires de Kressmann Taylor.