Les gens du Balto de Faïza Guène
Editions Hachette
153 pages
Romans
Pour avoir entendu beaucoup de bien de l'auteur je me suis laissée tenter par ce livre qui est un mélange de policier (avec parcimonie) et de vie sociale dans une banlieue en bout de ligne de RER et plus précisément à Joigny les deux bouts. Il n'y a pas grand chose là-bas pour se distraire et le Balto, le café du coin, semble le seul endroit pour y acheter des cigarettes, boire un coup, acheter des tickets à gratter, se donner rendez-vous ; le seul à plusieurs kilomètres à la ronde.
Les gens du coin semblent étouffés dans leur vie en côtoyant le chômage, le racisme, les conflits de générations ; tous semblent vivre dans une certaine médiocrité. Il faut bien dire que les personnages ont des personnalités très nettes mais frôlant parfois la caricature.
Joël, le patron du Balto n'est pas apprécié. Personnage peu agréable, déplacé avec sa clientèle, profiteur. Mais le jour où il est retrouvé mort dans son bar, tout le monde est sous le choc. L'histoire commence d'ailleurs par les propos de la victime qui semble pourtant déjà bien morte mais qui se présente à nous et semble heureuse que l'on s'intéresse un peu à elle. Se sera alors à chaque personnage, suspecté par la police, de venir témoigner en dérivant bien souvent sur sa propre vie personnelle. Le langage est direct, usant autant le verlan, le sms, le grossier et le vulgaire. Les situations sont parfois comiques, parfois pathétiques.
Bien que la fin ne m'ait pas beaucoup convaincue, voire pas du tout, j'ai apprécié le jeux de l'auteur pour la transition d'un personnage à un autre pour arriver jusqu'au meurtrier. Mais je ne suis pas sûre d'avoir choisi le bon livre pour découvrir l'auteur.