Dina avec la collaboration de Claude Guibal
Michel Lafon
180 pages
Quatrième de couverture :
Elle s’appelle Dina, son prénom est connu dans toute l’Egypte et bien au-delà des frontières de son pays. C’est une raqs sharki, une danseuse du ventre, elle porte en elle la légende des Mille et une Nuits. Son art ne se résume pas des déhanchements lascifs, il est codifié et ses origines sont sacrées : on le pratique pieds nus pour capter les énergies de la terre ; dans le folklore, il suggère les douleurs de l’enfantement et garantit la fertilité. Dina est la gardienne de cette tradition qui remonte au temps des pharaons mais qui, aujourd’hui, se trouve remise en cause par la montée des fondamentalistes et la colère des religieux.
Dina subit des critiques assassines, des pression, des menaces. Mais quel que soit le danger qu’elle encourt, cela ne l’empêche pas de danser. Parce que cette expression artistique dans laquelle elle nous entraîne au rythme des percussions, c’est aussi son combat pour la liberté.
A moi la parole :
C’est un livre que l’on m’a prêté jeudi en me demandant de le lire vite car il fallait le faire passer à une autre personne après. Je n’aime pas trop laisser une lecture de côté pour en prendre un autre mais bon cette fois-ci j’ai bien voulu faire exception.
Le sujet ne m’étais pas inconnu puisque je pratique la danse orientale depuis maintenant plus de quatre ans. Mais je suis occidentale, je n’ai pas la culture orientale. Notre prof de danse nous en parle à chaque cours pour que l’on arrive à ressentir cette danse. Cette danse que l’on appelle danse du ventre. Pourtant, je vous assure il n’y a pas que le ventre qui est sollicité. Tout le corps l’est, les bras jusqu’au bout des doigts, la tête, les jambes. Que c’est dur de tout faire danser en même temps. Que de fous rire devant la glace quand on se voit gesticuler. Comme s’est difficile quand on commence de la ressentir cette danse.
Dans ce livre, Dina nous raconte son parcours professionnel qui n’a pas été simple comme pour beaucoup artistes d’ailleurs mais qui a rencontré les obstacles liés au changement de mentalité dans son pays. Cette danse est vouée à ne plus y être représentée tant le regard qui y est porté est négatif. Elle est assimilé aux mœurs très dégradants, interdisant que le corps soit tant dévoilé. Pourtant, dans les années 50 personnes n’était choqué à voir ses danseuses dans les films, les mariages, les spectacles. Dina nous en explique les raisons liés à ce changement ; des raisons politiques, économiques. La société a changée. Beaucoup d’égyptiens ont du s’exiler et son revenu avec d’autres mentalités. Elle dit également avoir été surprise de voir arriver des danseuses de tous horizons, de tous les continents mais qui pourtant pour la plupart démontrent qu’elle ressentent cette danse. En parallèle beaucoup de danseuses égyptiennes ont abandonné suite à la pression qu’elles ont subie, ou quelque fois par choix.
Bien que ce ne soit pas La danseuse qui me procure le plus d’émotions à la voir danser son témoignage sur sa liberté de danser est intéressant. Sa liberté qu’elle paye cher pour défendre l’art de la danse.