Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
Meti d'Aapo Rapi
Editions Rackham Le Signe Noir
68 pages
BD
Une histoire surprenante, qui a priori ne me paraissait pas casser trois pattes à un canard. Et pourtant !
Son graphisme tout d'abord est surprenant. L'histoire est présentée dans de toutes petites cases. De plus, sur la même page nous avons une présentation à l'horizontale et à la verticale. Le dessin est bien arrondi et les couleurs bien chaudes apportent par moment une belle lumière.
Quant à l'histoire, en fait d'une certaine façon il y en a deux. Aapo, le narrateur raconte l'histoire de sa grand-mère Meti qui a vécu dans un lieu reculé de Finlande.
Aapo vient lui rendre visite, parfais à la va vite, la questionne sur son passé, prend des notes et repart aussi vite qu'il est parti. Nous suivons donc à la fois la vie un peu décousue d'Aapo et les souvenirs de Meti.
C'est la personnalité de cette grand-mère qui pour moi donne le ton à cette BD. Sa vie simple et tranquille nous invite à nous poser et à l'écouter. Le démarrage de l'histoire nous la présente en pleine cueillette de fruits rouges jusqu'à la sortie du four d'une belle tarte. Aucune parole n'est dite jusqu'à l'arrivée d'Aapo.
Pas facile pour elle de parler de sa vie mais au fur et à mesure des pages, à sa façon assez directe, pleine d'humour elle se livre à raconter ses relations avec sa famille, son travail, les hommes, sur elle-même. Quelques fois elle va au delà de sa propre vie pour aller jusqu'à parler de la vie à l'époque de sa grand-mère.
Une histoire à déguster si l'on veut bien prendre le temps de souffler un peu.
A découvrir.