Editions : Léo Scheer
171 pages
Roman
Quatrième de couverture :
« Mon père a refermé la bouche en mâchant dans le vide, il s’est redressé et a regardé sa montre. On était vendredi, je n’avais pas école le lendemain. Donc je pouvais l’aider. Embarrassé à l’idée de m’imposer sa vie, il trouve toujours un moyen d’alléger le truc. Là, il a dit :
_Bon alors mon Polo, tu viendé ou pas ce soir ?
Une petite faute de français rigolote pour soulager tout ça, un peu d’humour pour camoufler le désastre de la soirée. Une soirée qui s’avère être sa vie en fait. J’ai souri, ça détend mon père, et j’ai répondu comme à chaque fois :
_ Je viendé, je viendé…
Je l’aime mon père, mais j’ai du mal à l’admirer. Souvent, quand je le regarde, il est à quatre pattes, alors forcément ça manque un peu de hauteur tout ça…
Avec le sens de la formule, le rythme virevoltant, la verve irrésistible qui ont le succès, en librairie et au théâtre, de Confidences à Allah, Saphia Azzeddine donne la parole à Paul, 14 ans. Il a une famille impossible, des amours inexistantes, sa cité est lugubre, son avenir douteux, mais il a découvert une arme pour s’en sortir : les mots, et il commence à se demander si la fatalité ne peut pas être vaincue, parfois.
Mes impressions :
C’est une histoire pleine de fraîcheur, celle d’un ado qui veut une vie différente de ceux qui l’entourent. Son entourage c’est une cité avec des amis africains, arabes, juifs, une famille dont il a parfois honte pour qui la vie ne réserve pas un grand avenir. Malgré tout dans les liens qui les unissent j’y ai trouvé du respect et aussi beaucoup d’humour. L’affection que se portent le père et le fils et surtout l’ambition pour Paul qui se démarque a pour but autant pour l’un que l’autre que le fils ne suive pas le même chemin que son père.
Un jolie histoire.