Le prince de Machiavel
Editions Babel 2001 (1532)
184 pages
Traduit de l'italien par Jacqueline Risset
Voici un classique dont je n'avais jamais eu l'occasion de lire et pour lequel j'ai voulu y porter un peu d'intérêt.nNe vous attendez pas à une étude approfondie de ce livre de ma part. D'autres le font beaucoup mieux. Je me contenterai d'y apporter mes impressions.
Alors qu'à l'époque où Machiavel rédige ce livre, l'Italie se trouve divisée en plusieurs états dirigés par des systèmes politiques différents. Machiavel souhaite voir l'Italie unifier afin de lui donner suffisamment de pouvoirs pour lutter contre ses ennemis mais aussi la moderniser.
Alors que je m'attendais à un texte assez riche et peut-être même technique, je fut surprise d'y lire une écriture au style assez familier. Les phrases s'enchaînent et même si le tout reste cohérent, il ne semble pas qu'il y ait eu de recherche dans l'écriture ni de phrase de style.
Le texte est adressé à Lorenzo de Médicis et y propose toutes une série de conseils qu'un prince devrait suivre pour accéder au pouvoir et y rester. Machiavel fait référence à son expérience et ses connaissances, n'hésitant pas de les citer pour exemple et illustrations.
Les nombreux chapitres du livre développent les différentes situations qu'un prince est amené à rencontrer. Allant des différents systèmes politiques des pays ou royaumes, la façon dont ils sont gouverner, puis expliquant par quel chemin un prince peut accéder au pouvoir et bien entendu par quels moyens les princes restent au pouvoirs. Tout semble s'y trouver car bien sur à chaque situation, différentes propositions se présentent, selon les relations qui existent avec l'entourage, le peuple, les autres pays amis ou ennemis.
Il ne s'agit pas d'y exercer de la diplomatie mais bien d'y établir un pouvoir et de le garder quitte parfois à y utiliser la ruse, la force voir la violence ou la cruauté.
Les phrases m'ont semblé efficaces par le style utilisé et le livre très actuel. Il m'arrivait d'ailleurs au cours de la lecture de remplacer le mot Prince par Président, patron, manager et tout autre mot de notre temps sans que ce mot paraisse un intrus. Il m'a par ailleurs bien éclairé sur ce monde de pouvoir et je regrette bien de ne pas l'avoir lu plus tôt.
"La fin justifie les moyens".
"Ceux qui désirent acquérir la faveur d'un prince ont coutume le plus souvent de venir à lui avec les choses qu'ils ont de plus cher."
Une lecture fort intéressante.