Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
Ma mère était une très belle femme de Karlien de Viliers
Editions Cà et Là (2006) 2007
94 pages
Bd
Illustratrice dans la vraie vie, Karlien de Villiers raconte son enfance en Afrique où Sud où elle est née. Elle se déroule à la période où le régime de l'apartheid prend fin et elle en sera un témoin, bien souvent naïf, de tous ces chamboulements et conflits. Elle vit en même temps le divorce de ses parents et par la suite le remariage de son père. Sa mère qui continuera de l'élever ainsi que sa soeur aînée mourra quelques année plus tard d'un cancer du poumon. Bref, pas forcément très joyeux comme histoire mais en même temps un témoignage bien ficelé entre ses différentes situations accompagné par des illustrations qui pourrait surprendre mais qui ont leur charme. Elles m'ont d'ailleurs un peu rappelée celles de la bd Le chant du plumier bien que différentes et faisant ressortir d'autres émotions.
Je me suis demandé pendant la lecture, quel regard une personne qui a connu l'apartheid enfant pouvait avoir sur cette période une fois devenu adulte. Comment perçoit-elle les noirs maintenant ? Car l'on se rend bien compte que l'enfant qu'elle était, vivait cette situation comme normale, même si parfois elle se posait quelques question. Et puis l'école, la religion, la politique savait aussi présenter les choses afin de les détourner des mauvaises pensées qui pourrait leur nuire quitte à utiliser la pression.
Une lecture donc bien intéressante. Ne vous laissez pas impressionner par mes propos tout en haut car malgré la lourdeur du sujet, le paquet de kleenex ne s'avère pas indispensable.
PS : L'auteur sera présente au prochain Salon du Livre Jeunesse de Montreuil.