Rue des bons-enfants de Patrick Cauvin
Editions Le Livre de Poche 1990
375 pages
Roman
J'aime beaucoup les histoires de Patrick Cauvin, ses histoires d'amour pleines de vie, pétillantes et sans chichi avec des personnages attendrissants et attachants. Ce roman ne fait pas exception. Il nous dévoile une histoire qui se déroule à Marseille avec comme point de départ les années 20 avec deux enfants qui se rencontrent pour la première fois alors qu'ils ont huit ans. Elle nous conduit jusqu'à la fin de la deuxième guerre mondiale.
Du jour où ils se sont rencontrés pour la visite de l'exposition coloniale en 1920 à Pascal et Séraphine ont connu le grand amour bien qu'ils ne l'ont pas avoué tout de suite. Ils en sont même arrivés aux mains dès la première journée. Mais visiblement cela à plutôt contribué à marquer pour chacun son tempérament. C'est par l'intermédiaire de leur père respectif que cette rencontre à eu lieu car tous les deux sont toutefois issus de milieux différents.Gaston Marocci le père de Pascal est proxénète et Pandéri (j'ai oublié son prénom) industriel dans l'huile d'olive. Les deux hommes qui se connaissent par les activités de Gason ont fini par se lier d'amitiés. Pascal et Séraphine vont passer beaucoup de temps ensembles dans Marseille qu'ils affectionnent et dont l'auteur ne se prive pas de décrire à travers ses rues,son ambiance, son port, sa mer, son soleil et encore bien d'autres choses.
Les personnages qui les entourent semblent porter beaucoup d'affection aux deux enfants. Il y a bien entendu leur père, mais aussi Maria Marocci la grand-mère de Pascal qui lui sert de mère puisque cette dernière à disparu de sa vie. Maria est un personnage haut en couleur qui a travaillé comme ouvrière toute sa vie et donne son maximum pour que son petit-fils ai une bonne éducation. Elle sera également sa conseillère pour toute les décisions que Pascal devra prendre. Et puis il y a les copains, Pestadou, Pipette et aussi les filles qui travaillent pour Gaston , Ma Quique, Rosine, Marthe et bien d'autres qui feront toujours partis de cet univers particulier.
Les études vont être la première séparation qu'ils connaitront et puis la seconde guerre mondiale qui commence à poindre son nez va aussi leur apporter quelques épreuves à surmonter. Devenus de jeunes adultes, leur amour déclaré chacun va vivre cette période de guerre un peu à sa façon. Séraphine se lance dans des études afin de rattraper les erreurs de son père vis à vis des usines qu'il n'a pas su gérer. Pascal, peu enclin aux études se voit plutôt suivre plus au moins le chemin de son père non pas dans le proxénétisme mais dans du commerce illégal où il se fait assez vite repérer.
Séraphine va se retrouver impliquer dans la résistance par l'intermédiaire d'un de ces oncles en hébergeant des artistes en partance vers d'autres pays. Pascal va lui se retrouver lié avec à un "patron" qui le nomme gérant d'une boite pour de la riche clientèle qui souhaite passer du bon temps. De fils en aiguille ce commerce se met à la disposition de l'occupation allemande.
Comme dit plus haut, c'est toujours un régal de lire cet auteur. Le premier pour ma part où le contexte n'est pas particulièrement joyeux mais la plume de Patrick Cauvin est toujours efficace pour présenter des histoires qui se lise avec le sourire.