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8 février 2014 6 08 /02 /février /2014 14:07
Swamplandia - Karen Russel

Swamplandia de Karen Russel
Editions Albin Michel - 2012 (2011)
460 pages
Roman
Traduit de l'américain par Valérie Malfoy
Festival América 2012

 

 

 

 

Alors là bluffée je suis. Autant de choses racontées dans 460 pages, une histoire dense, même très dense, un point de départ qui m'avait bien accroché pour finalement se retrouver à la fin et se dire : Tout ça pour ça ?

Quel dommage alors que l'auteur semble douée pour livrée une histoire où chaque page est remplie de mille détails, de sensations et d'enchainements comme j'en ai rarement lus. J'avais bien eu un doute à un moment ne voyant pas l'histoire évoluée à mon sens et n'arrivant pas à la palper. Le retour que j'avais eu de certains lecteurs s'est malheureusement confirmé pour moi.

Ce qui m'a gêné c'est le manque de prise dans l'histoire. Elle nous entraîne mais on n'arrive jamais vraiment à savoir où l'on va et l'on attend du coup un revirement, un effet surprise mais non, tout le long j'ai eu l'impression de marcher moi aussi dans un marécage sans réussir à m'en sortir.

 

L'histoire se situe en Floride sur une île des Everglades zone de marécages où la famille Bigtree tient un parc d'attration. Mais la mère vient de mourir laissant un mari et trois enfants adolescents ou pré adolescents. Elle était la vedette du parc en accomplissant un numéro aquatique avec des aligators. La famille est un peu perdue d'autant plus que le père appellé Chef ne sait pas vraiment comment s'y prendre pour redonner vie à son parc de plus en plus désert ni donner un équilibre et une projection vers le futur à sa famille. Et puis il y a un rival Le monde de l'obscur nouveau parc d'attraction qui vient d'ouvrir sur le continent n'arrangeant pas les affaires.

Au fur et à mesure que l'on fait connaissance avec cette famille, les personnages semblent quand même un peu déconnectés du monde. Leur vie isolée sur l'île leur fait appréhender la vie d'une façon assez originale j'ai trouvé.  L'aîné, le garçon qui se nomme Kiwi étouffe sur l'île et décide de partir. Il s'engage chez le concurent. La deuxième, Ossie, semble avec perdue un peu la tête. Elle s'intéresse à la magie noire, fait la rencontre d'un fantôme et tombe folle amoureuse. Là je dois avouer que j'ai commencer à me poser des questions sur ma lecture. C'était bizare, bizare. La dernière Ava qui a treize ans est celle qui nous accompagne puisque c'est elle la narratrice sur les passages la concernant. Elle semble prête à affronter le monde entier pour sauver le parc, reprendre la place de sa mère et attirer à nouveau du monde. Un personnage que j'ai trouvé attachant pour qui j'ai souhaité qu'elle sorte de son isolement autant au sens propre qu'au figuré.

 

Chacun des enfants va prendre un chemin différents. Ava semble se raccrocher et chercher quelques repaires pour avancer dans le musée du parc où sont exposer différents objet appartenant à sa famille qui apportent quelques brides de son histoire. Et puis il y a les souvenirs de sa mère. Ses paroles, ses principes, sa façon de faire, tout ça semble servir un peu de béquille à Ava.

Et puis d'autres personnages font leur apparition, plus au moins déjantés. On suit donc Kiwi dans ce qui semble être pour lui la découverte du monde, son milieu professionnel bien particulier, ses rencontres avec les autres jeunes de son âge qui le considére un peu comme un marginal. C'est aussi un personnage attachant qui semble en difficulté dans ce nouvel univers. Occie par contre m'a complétement échappée, dans le style j'ai pêté les plombs. J'ai eu un peu du mal à la saisir.

Bien sur il ne faut pas oublier les alligators qui tiennent une place plutôt importante. Présents partout, sans bruit, il m'ont semblé représenter une menace en permanence. A eux tout seuls j'ai trouvé qu'il contribuaient beaucoup à l'ambiance du roman. Et puis il y a aussi la chaleur, les moustiques, les marécages, l'eau, les vautours. Toutes cette faune et cette flore qui s'imposent et toujours présents. On rajoute à cela l'écriture de l'auteur qui n'arrête pas de dépeintre avec beaucoup de précisions que j'ai cru parfois m'y trouver.

 

Mais malgré cette écriture peu commune et très riche, ça n'a pas bien marché pour moi. Je n'ai pas réussi à la saisir. Autant j'ai des images très nettes des paysages autant l'histoire m'a parue insaisissable. Il y avait peut-être un message à entendre, je n'ai pas réussi.

 

 


L'avis d'Hélène

L'avis de Jérôme

Tous les deux ont été aussi déçus mais je suis prête à rajouter un avis positif.
 

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1 février 2014 6 01 /02 /février /2014 04:00
Varamo - César Aira

Varamo de César Aira
Editions Christian Bourgeois 2005 ( 1989)
Roman
132 pages
Traduit de l'argentin par Michel Lafon

 

 

Originale histoire qui se construit sur un enchainement d'événements comme un effet domino. Au démarrage le personnage principal se voit payer son salaire par de la fausse monnaie. Il n'ose rien dire mais cet incident le tracasse et aura une répercussion de cause à effet pour le conduire finalement à écrire un poème considéré comme une oeuvre d'Amérique latine et encore étudié, lui qui n'a jamais écris quoi que ce soit.

Varamo est un employé du Ministère, sa vie semble bien banale. Il occupe son temps libre en embaumant des animaux et le soir se rend au café rencontrer des connaissances. On le suit donc dans ces réflexions pendant qu'il semble errer dans un environnement de faux semblants. Rien n'est vraiment expliqué en totalité ce qui fait du roman une lecture assez particulière. L'histoire m'a semblé se tenir entre illusion et réalité par les situations qui s'enchaînent, liées parfois de façon très ténue, l'une pouvant expliquée une autre ou apporter une réponse pas forcément recherché par Varamo.

Pas facile d'expliquer une telle lecture. Je ne suis même pas certaine qu'en en disant plus sur le déroulement de l'histoire puisque apporter un éclairage.

A lire pour une lecture originale qui sans en avoir l'air possède une certaine touche d'humour avec pourtant un personnage qui n'a pas semblé sourire une seule fois.

Extrait :
"Quand il se retrouva seul et reprit son chemin, il se demanda pourquoi il ne pouvait pas utiliser la main droite, ni en réalité toute la moitié supérieure droite de son corps. Il essaya de se concentrer, ou de se déconcentrer...Et il se rendit compte qu'il était réellement distrait. En effet, il avait gardé dans sa main droite, entre le pouce et l'index, le petit cube rouge. Il le portait à hauteur de son visage, le coude fléchi. La chaleur avait fait fondre une bonne partie du cube, dont les arêtes avaient disparu, et le jus sucré avait coulé sur sa main puis sous les manches de sa chemise et de sa veste, en filaments poisseux le long de son avant-bras. Il chercha en hâge un endroit où le jeter, mais sur la place, comme il l'avait souvent remarqué, il n'y avait pas de poubelles. Encore un manquement de l'autorité, qui l'obligeait à se remplir les poches de papiers inutiles. Pour le bonbon, cette solution était évidemment exclue, car elle aurait causé des dégâts irréparables. Il s'approcha d'un des carrés de verdure, dans l'intention de le jeter dans l'herbe, où personne n'irait marcher. Mais une meilleure solution se présenta : comme il se trouvait juste à côté d'un arbuste assez haut, il piqua le petit cube à la pointe d'une branche."

 

 

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 04:00
Patagonia Tchou-Tchou - Raul Argemi
Patagonia Tchou-Tchou - Raul Argemi

Patagonia Tchou-Tchou de Raul Argemi
Editions Rivages/Noir 2010 (2005)
260 pages
Roman Argentine

 

 

En route pour un voyage assez pittoresque dans la fameuse Trochita qui parcourt la Patagonie sur 400 km. Nous sommes là accompagné des deux héros du jour Butch Cassidy et Juan Batista Bairoletto ancien marin et ancien conducteur de métro. Leur but consiste à délivrer le frère de Butch, prisonnier, pendant son transfert.

Tout est prévu. D'ailleurs Butch est en possession du livre de son grand-père célèbre pilleur de banques qu'il consulte comme une bible. Pour cela il vont être amené à prendre en otages les voyageurs composés d'allemands antimondialistes, d'un commissaire, d'un couple de paysans, d'une indienne mapuche enceinte et aussi de l'équipage.

On ne sait pas bien d'où sortent ces deux héros, on ne connaîtra que très peu de choses de leur vie. Armés de témérité ils se lancent dans cette aventure où finalement rien ne va se passer comme prévu.

Le frère de Buch, solide gaillard semble avoir perdu son âme. Les otages quant à eux adoptent rapidement leurs ravisseurs ce qui changent radicalement les plans. L'aventure tourne parfois au burlesque et de surprise en surprise Butch et Bairoletto vont vivre avec tout l'équipage des moments aussi drôles qu'émouvants ou surprenant.

Ils seront amenés à rencontrer lors de leur périple un sénateur en campagne qui apportera lui aussi son piquant à l'histoire. Une partie de foot avec une pomme de pin mettant en rivalité l'Argentine contre le Reste du monde ainsi que des liens un peu plus intimes dans la promiscuité apporteront des moments de fraternité, de camaraderie, de tension, de tendresse et d'acrobaties.

De l'humour il y en a mais sous un air de sans vouloir le faire exprés. Il y a aussi des moments beaucoup moins drôle avec en arrière plan un certain témoignage de la société argentine emportée dans la mondialisation avec un zeste de nostalgie.

Une lecture agréable et généreuse qui vaut son pesant d'or.

 

Extrait :

"Accroché aux reords du réservoir, Genaro Manteiga se demandait s'il verrait défiler sa vie comme dans un film quand il perdrait pied et se casserait la figure sur le bas-côté. Peut-être ne la verrait-il pas dans son intégralité - à son avis ce serait d'un ennui mortel -, mais il y aurait au moins une demi-douzaine d'épisodes, depuis le jour où ses hurlements avaient concrétisé l'union enthousiaste d'un Galicien et d'une Napolitaine ue les alés de l'immigration avaient rapprochés. La casquette ien enfoncée à cause du vent, il se dit pour se consoler que, peut-être, avec du temps, il pourrait en tirer quelque chose ; il en doutait toutefois beaucoup."

"Butch Cassidy piqua un petit sprint, croisa la trajectoire de Pascualini et remporta la pomme de pin. Ensuite il essaya une passe vers l'Allemand le plus près de lui, mais elle aboutit n'importe où, parce que la balle improvisée avait ses propres idées sur la question."


 

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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 04:00
L'autobus - Eugénia Almeida

L'autobus d'Eugenia Almeida
Editions Metailié - 2007 (2005)
124 pages
Roman argentin

 

Un roman qui l'air de rien nous fait le témoignage de la mise en place de la dictature en Argentine. Par l'écriture l'auteur semble vouloir faire passer le message sans donner les mots exacts mais plutôt par image et par le comportement des personnages face à des événements inhabituels dans leur petite ville où tout le monde se connait.

C'est tout d'abord un autobus qui fait halte tous les jours dans cette petite ville mais qui pendant quelques jours ne fera que passer sans s'arrêter. Et puis il y a la barrière du chemin de fer restée baissée sans qu'aucune information ne soit donnée.

Le comportement humain étant ce qu'il est, les gens sont curieux ; ils vont même jusqu'à faire le déplacement jusqu'à l'arrêt du bus pour le voir passer, mais personne ne se pose de question ou si peu. Il en est de même pour les ordres donnés au commissaires qui les appliquent en évitant surtout de contrarier ses supérieurs.

L'orage gronde sans éclater ça préoccupe mais n'inquiète pas plus que ça. La population semble même ravie de certaines mesures  prises vis à vis d'individus qui ne suivent pas la bonne conduite. Ceux dont les moeurs dérangent.

Ponce est avocat installé depuis quelques temps dans cette ville mais pas du bon côté. La ville est coupée en deux par la voie ferrée. Ponce n'a pas choisi aux yeux des autres le bon côté. Il s'énerve car même sa position de notable ne lui permet pas d'intervenir pour faire arrêter le bus afin que sa soeur puisse partir.

Il y a aussi cet agent commercial accompagné d'une jeune fille, tous deux inconnus des environs qui décident finalement de partir à pieds.

Il y a bien des gens qui s'interrogent ou qui en savent peut-être un peu plus mais tout semblent s'amplifier sans qu'il y ait possibilité d'arrêter quoi que ce soit.

Le style d'écriture  cinématographique en a fait une lecture particulière qui est loin de m'avoir déplu. Les scènes se suivent mais l'on comprend très vite le déroulement.

Je recommande.

 

Extraits :

"Tout le monde sait qui vole qui, qui déteste qui, qui trompe qui. La nuit tombée, le commissaire sort faire un tour le long des maisons importantes : celle de la veuve Juarez, celle des Orellano, celle de Guzman, celle des Fuentes, celle du docteur Vieytes. Parfois on entend un coup de fusil, un soupir sec et bref, le bruit d'un corps qui tombe. Mais c'est toujours de l'autre côté des voies. Et c'est toujours un coup de feu en l'air, un coup de couteau qui rate sa cible, un ivrogne qui ne peut pas rentrer chez lui. Le commissaire sait pourquoi lui aussi vit de l'autre côté. Et il sait qu'il y a d'autres règles : de ce côté des voies l'hôtel, le club, la pharmacie, le salon de coiffure, les familles des notables, le commissariat. De l'autre côté, les maisons basses, aucune rue goudronnée, des commerces pauvres qui menacent de ne plus vendre de vin si les notes ne sont pas payées, des soupirs, des robes à fleurs, des enfants avec plus d'un père, le poignard, le fusil. Sans commissariat."

 

"Excusez-moi. Mon travail n'est pas simple. Moi aussi, je dois obéir sans poser de questions. Vous en êtes conscient ? Moi, on m'envoie un ordre et je le fais exécuter. Et si je ne comprends pas, cela ne fait rien. En plus, mes supérieurs ne sont pas ici, ils ne savent pas comment est la situation ici. Je connais tous les habitants du village. Je connais les parents, les frères et soeurs. A Cordoba, ils attrapent un type, le mettent en prison et ne savent même pas comment il s'appelle."

 

"Mais à dire vrai, Gomez, et que cela reste entre nous, je ne sais pas très bien de quoi je dois les tenir informés. Il faut être sur ses gardes, il ne faut pas laisser l'ennemi se renforcer... Quel ennemi ? Moi, ici, je connais tout le monde... je ne sais pas... Et en plus, prévenir qui ? Là aussi, c'est un sac de noeuds. Je me retrouve d'un coup avec tellement de supérieurs que je ne sais plus comment fonctionne la chaîne de commandement. Et avec cette histoire de gouvernement militaire... je ne sais plus... je ne sais plus si je dois obéir à ma hiérarchie, ou à un militaire moins gradé..."


 

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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 01:00

 

L'herbe verte, l'eau vive

L'herbe verte, l'eau vive de Thomas King
Editions Albin Michel Terres d'Amérique 2005 (1993)

137 pages
Traduit de l'anglais par Hugues Leroy
Rencontre de l'auteur au Festival America en 2012
Roman

 

Il y a au départ différents personnages. Alberta et ses deux amants, son souhait d'avoir un enfant mais sans mariage. Charlie, avocat, très fier de sa réussite sociale et qui ne loupe pas l'occasion pour le rappeler à son entourage. Lionel, plutôt réservé ne sachant pas toujours comment s'y prendre, vendeur de télévisions. Latisha la soeur de Lionel qui tient le Dead Dog Café où se retrouvent des cars de touristes curieux d'y manger du chien à toutes les sauces. Et puis Eli leur oncle installé près d'un barrage pour combattre à sa façon la mise en route de ce dernier.

Leur vie vont s'entrecroiser en y rajoutant au fur et à mesure d'autres personnages, qu'ils fassent partis du présent ou bien de leur passé. Mais les plus surprenant seront quatre vieux Indiens (d'Amérique) sortis on ne sait d'où et apportant à cette histoire une tournure de conte. S'y rajoute l'histoire commune des personnages principaux puisqu'ils sont d'origine indienne. Mais cette histoire avec les traditions ne semble pas toujours être leur point de repère.

Bien que la fin m'ait laissée un peu perplexe j'ai beaucoup apprécié l'écriture de Thomas King, sa façon de nous transporter où il le veut. Et malgré la confusion de toutes les histoires, le côté abstrait des quatre indiens, l'auteur semble très bien savoir où il va.

 

 

 

 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 19:29

Homer & Langley d'E. L. Doctorow
Editions Actes Sud
229 pages

Roman
Traduit de l'américain de Christine Le Boeuf

 

L'histoire se situe principalement dans la première moitié du 20ème siècle, à New-York et plus précisément dans une maison de la Ve avenue, celle des frères Collyer. Basée sur une histoire vraie,  il y a de quoi retirer tous les complexes des plus désordonnés. . Il est même possible qu'au fil des pages une sensation de gêne respiratoire et de claustrophobie s'empare de vous.

L'auteur y a mêlé une période de l'histoire des Etats-Unis, en choisissant de faire un léger déplacement dans le temps. Les deux personnages vont donc vivre  la première guerre mondiale, la guerre du vietnam, la prohibition, le mouvement hippies entre autres.

Le narrateur c'est Homer, le plus jeune des frères devenu aveugle à l'adolescence. Issus d'une famille bourgeoise, les deux frères ont eu une jeunesse normale auprès de leur parents, leurs amis, leurs domestiques. Puis ce fut la première guerre mondiale où Langley  parti pour en revenir gazé. Entretemps les parents meurent de la grippe espagnole.

Vivants de leur fortune, aucun des frères ne semble vouloir travailler. Homer est passionné par son piano et Langley se livre à la collection des journaux avec comme projet, je cite, une description définitive de la vie américaine en une édition unique, d'une actualité éternelle.

Leur attitude et leur vie décalée va entraîner un constant mécontentement dans leur entourage, leur voisinage, jusqu'au médias, avocats... Les entrainant dans des conflits.

Se retrouvant seuls dans cette grande maison de quatre étages, les frères mènent alors une existence toute à la fois recluse et une relation assez particulière avec le monde extérieur part de l'histoire dont il m'est un peu difficile à définir car ces deux frères m'ont paru assez coupé du monde et en même temps plongé dans différents événements historiques, croisant des gens de toutes sortes de façon assez épisodiques. Malgré ce comportement assez déroutant, ils vont partager leur existence avec différents personnages de tous horizons, qu'ils croiseront au fil du temps et auxquels ils s'attacheront  ou tout du moins démontreront leur  sensibilité.

Homer nous livre par tranche de vie avec sa sensibilité leur histoire assez incroyable.  Deux personnages qui surprennent que l'on trouve attachants ou que l'on rejette.

 

 

 

 

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10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 01:00

Pauline Pauline de George Sand

Editions Folio

130 pages

 

 

 

 

 

 

 

Une histoire d'amitié entre deux femmes qui se retrouvent un peu par accident après plusieurs années de séparation. Une amitié qui sera mise à mal car chacune a eu une vie bien différente et la jalousie de l'une contre le bon coeur de l'autre en viendra à bout.

 

Pauline et Laurence ont donc vécu leur enfance dans une petite ville du Berry. Laurence a quitté la région voici une quinzaine d'années pour la capitale et y exercer le métier d'actrice qui la rendu célèbre. Pauline est restée et s'occupe de sa mère malade.

Et puis un jour Laurence se retrouve par accident de retour et c'est avec beaucoup de bonheur que les deux jeunes femmes se revoient. Laurence est consciente de leurs vies si différentes et se prend presque de pitié pour Pauline. Lorsque cette dernière se retrouve seule après le décès de sa mère, Laurence lui propose de la rejoindre sur Paris. Hésitante Pauline finit par venir non sans une certaine crainte.


Il faut dire que chacune bénéficie de traits de caractère bien différents.  Laurence est une femme enjouée, agréable, talentueuse mais modeste, prévenante, usant de bonnes manières quelque soit le milieu où elle se trouve. Pauline au contraire, ayant vécue un peu comme une recluse s'est depuis longtemps cachée derrière une vertu qui n'a toutefois pas réussi à modifier ni même cacher sa jalousie, son petit esprit, son orgueil et sa niaiserie. Rien ne rend ce personnage sympathique.


Bien que les débuts se passent très bien, Pauline va être la victime de Mongenays un ami de longue date de Laurence, amoureux de cette dernière depuis presque aussi longtemps. Il met au point un stratège pour attirer l'attention de Laurence en utilisant Pauline qui tombera rapidement dans le piège et tombera également amoureuse.

 

Malgré les mises en garde de son entourage et tentatives répétée de Laurence pour éclairer son amie, Pauline n'écoutera rien et s'enlisera dans une histoire sans issue. Tout le côté sombre de son caractère prendra le dessus détruisant à jamais une belle amitié.

 

Mon avis est assez partagé sur ce livre. Bien que j'apprécie toujours George Sand, cette histoire m'a semblé tourner un peu en rond. Et puis les personnages ne m'ont pas beaucoup passionnée, je les ai trouvé lointains, sans charme ni grandeur.

Un livre qui me semble tout de même intéressant à lire mais sans plus.



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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 01:00

Big Fish Big Fish de Daniel Wallace

Editions autrement - 2004 (1998)

153 pages

roman

Traduit de l'américain par Laurent Bury

 

 

 

 

 

 

 

 

Après la lecture d'un roman historique se déroulant au Moyen-Âge, Big Fish m'a fait passer d'un monde à un autre sans transition. Ça surprend au début et puis finalement on s'y fait. De ce livre un film a été réalisé par Tim Burton que je souhaite vivement voir après cette lecture.

 

C'est au travers les yeux d'un fils (William) que l'on voit l'histoire de son père (Edward Bloom) se dérouler dans des situations abracadabrantes, loufoques, incroyables. Et bien que le fils soit adulte c'est bien à travers des yeux d'enfant qu'il nous restitue cette histoire. Ce père qui est maintenant en train de mourir semble avoir eu une vie sortant totalement de l'ordinaire, il est considéré comme un héros dans toutes les situations qu'il a rencontré.

 

"Un jour, une poule est venue s'asseoir sur les genoux de mon père pour pondre un oeuf, un petit oeuf marron. On n'avait jamais rien vu de pareil, personne."

 

"On dit qu'il a grandi tellement vite que pendant un moment (des mois ? Presque une année entière ?) il a été cloué au lit parce que la calcification des ses s n'arrivait pas à suivre les ambitions de sa taille, alors, quand il essayait de se lever, il ressemblait à une vigne sans tuteur, et il tombait par terre, en un petit tas." 


Mais le petit bémol est la relation père/fils que William voudrait une bonne fois pour toutes mettre à nue. Avec un père qui n'a su s'exprimer qu'à travers des histoires drôles ou extraordinaire les sentiments sont peu dévoilés finalement. Les histoires de son père il n'y croit plus vraiment et pourtant c'est à travers elles qu'il se représente son père. Il va donc tenter de sortir son père de ses retranchements mais la chose ne s'avère pas facile.

 

Raconté par de courts chapitres on passe parfois d'une chose à une autre sans que cela soit gênant bien au contraire. Tous les ingrédients sont réunis pour faire passer cette histoire quelque peu fantastique et  touchante à la fois.

 

J'attends maintenant de pouvoir regarder le film qui paraît-il est encore mieux.

 

 

 

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 03:00

Nos vies désaccordées Nos vies désaccordées de Gaëlle Josse

Editions autrement - 2012

142 pages

roman

 

 

 

 

 

Avec un personnage comme François Valier, pianiste de grande renommée j'ai tout d'abord ressenti une certaine distance avec ce personnage et son histoire. Alors qu'il parcourt le monde pour se produire en concert, il apprend par hasard que Sophie, la femme qu'il a tant aimé se trouve dans un hôpital psychiatrique depuis trois ans sans être arrivé à la retrouver. Il décide alors de tout abandonner, même la femme avec qui il vit pour retrouver Sophie.

 

Le portrait donné de cet homme n'est pas à son avantage seul son physique, son prestige et son succès auprès des femmes semble être ses seules qualités. Son côté égoïste et détaché l'ont mis à distance de beaucoup de choses et c'est avec beaucoup de remords qu'il cherche à reprendre contact avec Sophie. Cette dernière, repliée sur elle-même dans sa chambre d'hôpital écoute en boucle la musique de Shumann que François avait enregistré.

 

Ponctué de flash-back, de courts textes en italique à la fin de chaque chapitre l'histoire se déroule dans un univers musical. Gaëlle Josse fait d'ailleurs un parallèle avec la vie de Robert Shumann et sa femme Clara. François se remet en question en se rappelant sa vie passée et les raisons de sa séparation avec Sophie. Bien que cet homme ne me soit pas spécialement sympathique j'ai trouvé tout de même que trop de choses lui était donné en accusation. Certes, Sophie est une femme fragile, un passé douloureux mais les épreuves qu'ils ont eu à subir ne peuvent être entièrement de sa faute à lui.

 

Plus qu'un intérêt pour les personnages eux-même j'ai aimé comment Gaëlle Josse a su  transcrire toute la sensibilité de leur relation mise à mal. Les mots semblent choisis pour un joli texte à lire. Seuls les passages en italique ne m'ont pas vraiment parlé mais je reconnais volontiers un manque de sensibilité de ma part quelques fois.

 

 

Extrait :

 

"Donner un récital, c'est aller chercher chacun, sur chaque note, au fond de son fauteuil. Sinon, à quoi bon tout ce cérémonial compassé ?"

 

"Dire que la vie avec Sophie fut facile serait excessif. Elle fut parfois d'une simplicité déroutante. Un cristal aveuglant. Nous étions accordés au quart ou au huitième de ton, peut-être même au ultrasons, comme les dauphins".

 

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 04:00

Les-heures-silencieuses-copie-1.jpg Les heures silencieuses de Gaëlle Josse

Editions Autrement - 2011

135 pages

roman

 

 

 

 

 

 

 

 

D'après le tableau que l'on a sur la couverture du livre peint par De Witte, l'histoire que l'auteur nous raconte est celle du personnage, Magdalena, vu de dos.

Elle se déroule à Delft au 17e siècle, une époque où la Hollande parcourait les mers vers les Indes et y entretenait un commerce prospère.

 

Magdalena va nous livrer à travers son journal intime les peines de son coeur, ses sacrifices, les travers de sa vie jusqu'à ses secrets les plus intimes. Elle ne cherche pas à faire pitié ni à choquer ni à revendiquer quoi que ce soit. Le style de Gaëlle Josse m'a beaucoup séduit, il est délicat et le rythme tout à fait adapter à l'époque.

 

Tout ce que dévoilera Magdalena est fait avec beaucoup de pudeur. On sent la maîtrise de ses émotions vis à vis de son entourage et en même temps ses combats intérieurs. Son journal est en quelques sortes une délivrance, une façon de pouvoir se décharger sans blesser qui que ce soit.

 

La vie de Magdalena est une vie bien réglée, elle est marié à un homme qu'elle aime, a des enfants qu'elle aime également. C'est une femme droite, dévouée à sa famille, courageuse, qui s'est pliée aux exigences de l'époque.

 

Elle aurait pu reprendre l'entreprise de son père qui était négociant dans le commerce maritime mais à cette époque ce n'est pas la place d'une femme. Pourtant elle en avait la capacité et l'envie. Elle aurait voulu s'ouvrir un peu pus au monde mais à cette époque une femme reste à la maison et élève ses enfants. Il y a d'autres choses par contre qu'elle ne souhaitaient pas mais qu'elle est obligée d'accepter parce qu'à cette époque c'est comme ça que les choses doivent se passer.

 

Par ce court récit on écoute ses confidences, ses explications sur certains détails du tableau, et tous ces moments de sa vie qu'elle veut bien raconter. Et c'est en même temps une évocation de la condition féminine de cette époque.

 

Et me voilà devenue fan de Gaëlle Josse !

 

 

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Présentation

  • : Une pause livre
  • : Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
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