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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 13:15

La Folle du logis  La Folle du logis de Rosa Montero

 Editions Métailié

 200 pages

 Traduit de l'espagnol par Bertille Hausberg

 

 

 

 

 

 

  "L'imagination est la folle du logis"

 

 

J'adore me lancer aveuglement dans une lecture commune sans en avoir choisi le titre et ne même pas savoir de quoi il en retourne. C'est encore le cas avec cette Folle du logis lu avec A Girl où la surprise fut totale car je m'attendais évidemment à un roman dont le sujet devait être une ménagère de moins de 50 ans complètement débordée dans sa vie de femme au foyer.

Complètement à côté effectivement, quoique maintenant je me dis qu'il y avait au moins en commun de l'imagination.

 

J'ai aimé ce livre car il m'a fait découvrir l'univers personnel d'un auteur avec la littérature. Un sujet que je n'avais jusque là pas du tout chercher à explorer même si quelques fois on se demande bien où les auteurs vont puiser toutes les histoires qu'ils nous offrent.

 

C'est chapitre par chapitre avec chacun un thème bien particulier que Rosa Montero nous fait parcourir le monde un peu particulier des auteurs. Bien qu'au départ je suis restée un peu septique, ne comprenant pas ce qu'il y aurait de si particulier et pourquoi ils s'attribueraient pour eux seul l'imagination, je fut assez vite conquise et intéressée.

 

Les thèmes abordent la frénésie des auteurs, leurs peurs et leurs faiblesses, leurs échecs et leur réussite entre autres en  illustrant par la vie de différents auteurs. L'imagination est un thème qui prend beaucoup de place dans le livre.  J'ai beaucoup apprécié l'ouverture qu'elle m'a permise d'avoir tout au long de la lecture de ce livre et de voir les choses sous un autre angle ou d'en apercevoir d'autres facettes.

 

J'ai apprécié le passage qui explique la naissance d'un roman qui germe par une image ou une parole furtive puisée dans le réel.

 

J'ai aimé aussi comment elle explique l'envie que chaque auteur semble avoir pour laisser trace de leur passage sur terre, presque une lutte contre la mort.

 

Et puis il y a les petits passages de vie qui viennent parfois s'insérer dans chacun des chapitre, certains d'ailleurs reviennent mais racontés à chaque fois avec une nouvelle version. Pris pour argent comptant au départ, ces passages collent parfaitement à la démonstration qu'elle veut nous donner.

 

"J'ai toujours pensé que la fiction est l'art primordial des humains. Pour exister, il faut se raconter et ily a beaucoup d'affabulation ans cette histoire de nous-mêmes : nous nous mentons, nous nus imaginons, nous nous leurrons."

 

"Nous inventons nos souvenirs, ce qui revient à dire que nous nous inventons nous-mêmes car notre identité se trouve dans notre mémoire, dans le récit de notre biographie. Partant de là, nous pourrions en déduire que les êtres humains sont avant tout des romanciers, auteurs d'un roman unique dont l'écriture se poursuit tout au long de leur vie et où ils se réservent le premier rôle."

 

"J'ai alors découvert peu à peu que je ne pouvais pas parler de littérature sans parler de la vie ; de l'imagination sans parler des rêves quotidiens ; de l'invention narrative sans prendre en considération le fait que le réel est le premier mensonge."

 

Une lecture que j'ai trouvé passionnante et enrichissante sur la lecture et qui bien entendu m'a donné l'envie de découvrir les romans de l'auteur. Mon regret est de ne pas avoir réussi d'en parler mieux.

 

 

 

L'avis d'A Girl,  

 L'avis de Keisha 


 

 

 

 

 

 

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 20:35

à l'ombre du vent

Editions : Le Livre de Poche

635 pages

 

 

Quatrième de couverture :

 

Dans la Barcelone de l’après-guerre civile, par un matin brumeux de 1945, un homme emmène son petit garçon –Daniel Sempere, le narrateur- dans un lieu mystérieux du quartier gothique : le cimetière des Livres Oubliés. L’enfants est ainsi convié par son père à un étrange rituel qui se transmet de génération en génération : il doit y « adopter » un volume parmi des centaines de milliers. Là, il rencontre le livre qui va changer le cours de sa vie et l’entraîner dans un labyrinthe d’aventures et de secrets « enterrés dans l’âme de la ville » : L’Ombre du vent.

Avec ce tableau historique, roman d’apprentissage évoquant les émois de l’adolescence, récit fantastique où les mystères s’emboîtent comme des poupées russes, Carlos Ruiz Zafón  mêle inextricablement la littérature et la vie.

 

Mes impressions :

 

Je savais que ce livre avait plu à beaucoup de monde. Je n’avais pris la peine de lire la 4ème de couverture juste pour savoir que l’histoire se déroule en 1945 à Barcelone. Et me voici entraînée pour la lecture de plus de 600 pages (seulement)  d’un roman captivant, une ou plutôt plusieurs histoires qui s’entrelacent au fur et à mesure que je tourne les pages pour devenir à l’approche de la fin une histoire commune aux personnages.

Comme je les ai apprécié ces personnages. Déjà par leur personnalité mais surtout par leur présence bien marquée dans l’histoire. Sans parler de préférence, le personnage de Firmin par son humour et son tempérament m’a bien plu.

Je dois toutefois reconnaître ne pas avoir été totalement captivée dès les premières pages. L’histoire me plaisait mais je ne voyais pas vraiment où elle allait m’entraîner. Cette histoire est loin d’être banale, j’ai donc finie par m’y accrochée sérieusement.

Je reste admirative devant tant d’imagination. La description des lieux, le cadre de l’histoire, l’ambiance sont si bien décrits avec des mots bien choisis que je voyais Barcelone, ses rues, les personnages mêmes les plus secondaires prendre vie.

L’étrange lien entre Julián Carax et Daniel Sempere, dévoilé au fur et à mesure m’a semblé ne pas être figé dans l’explication de l’auteur mais plutôt laissé à l’appréciation de chaque lecteur. C’est bien souvent le cas, mais plus ici que la plupart des autres livres. « Les livres sont des miroirs, et l’on n’y voit que ce qu’on porte en soi-même ».


Ne passez pas à côté. Lisez-le.


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Présentation

  • : Une pause livre
  • : Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
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