Editions : Le Cavalier
Bleu
236 pages
Roman islandais
Traduit de l'islandais par Eric Boury
Quatrième de couverture :
Comment ne pas penser à la comptine des Dix petits nègres en lisant l'étrange roman de Kristin Ómarsdóttir ? Dans un village de pêcheurs islandais, un veuf et ses quatre fils entourent le cadavre de la dernière femme de la famille, qui s'est jetée à l'eau. Le père puis l'un des garçons la rejoindront au Ciel... La famille vit en huis clos, coupée du monde, mais non de l'autre monde où ses membres décédés, qui fréquentent Hemingway et Léonard de Vinci autour d'un Bacardi, observent les vivants. Sous l'oeil distant du jeune Högni, et à travers des dialogues savoureux riches en formules sentencieuses, la mort et l'amour côtoient leur cortège de tabous ans un univers carnavalesque où le monde des morts semble plus réel que celui des vivants...
En lecture commune avec A_girl_from_earth son avis
A moi la parole :
Avertie par le traducteur du livre dès que je l’ai ouvert, il me fallait accepter l’idée où la communication entre les vivants et les morts soit chose tout à fait naturelle. Cet avant-propos est vraiment la bienvenue car il informe bien sur l’état d’esprit islandais, l’évolution de la langue et la relation qu’ils ont avec la mort. Une fois acceptée cette cohabitation entre la vie et la mort l’histoire dans laquelle je suis entrée n’est ni une histoire de fantôme, n’a rien de triste ni de morbide puisque les morts sont des personnages me paraissant aussi vivants que les vivants. Elle est écrite par de courts chapitres dont les titres m’ont souvent fait sourire. En la lisant j’avais plus l’impression de lire de courtes histoire bien que tous ces chapitres se suivent bien. Les répliques qui s’y trouvent avec le détachement des vivants lorsqu’ils parlent des morts mais aussi des cadavres est assez ahurissants, drôles voire très drôles.
Tous occupés à préparer les cadavres pour leur voyage dans l’au-delà, les membres de la famille ne semble pas préoccupés plus que ça de cette situation. Leur soucis se pose plus sur des choses pratiques comme la cuisine et le ménage. Les relations qu’ils entretiennent aussi avec le monde extérieur est très mince également.
Ceci dit les réflexions et divagations de chacun des personnages m’ont parues allées tellement loin quelques fois que je me suis sentie quelques fois déconcertée.
Je n’ai pas bien saisie n’ont plus, si au moins quelque chose était à saisir, la relation des personnages morts de la famille d’Hogni et les autres comme Hemingway, Dieu, Léonard de Vinci.
Mais il est évident que ce monde des morts paraît bien souvent plus vivant que celui des vivants.
Et la fin quand elle est arrivée sans que je l’a devine m’a montré l’histoire d’une façon différente.
Sans être un coup de cœur j’ai trouvé cette lecture intéressante pour l’approche que l’on a sur l’humour islandais et l’histoire est suffisamment originale.
Petit extrait :
« Si les orteils n’existaient pas, personne n’aurait eu l’idée de fabriquer des glaces en cornet … et lorsque l’on a découvert le vernis à ongles, on s’est mis à vendre des glaces plongées dans un bain de chocolat».