Après avoir parcouru tant de kilomètres ensemble
elles s'en sont allées, usées et achevées
sous
les sabots d'un poney.
Nous avons marché sur tant de chemins ensemble
pour le plaisir ou par nécessité bravant tous les temps.
Nous avons marché à petits pas sur des chemins escarpés
ou à grands pas quand le temps nous
manqué.
Nous avons peiné sur toutes sortes de chemins des plus
herbeux aux plus bétonnés, nous avons même parfois par
mégarde marché dans le bonheur.
Elles ont tous accepté sans jamais se plaindre.
Jamais chaussures n'avaient pris autant soins de mes pieds.
Jamais je n'ai souffert d'ampoules ou d'échauffement.
Mais leur dernier jour est arrivé au cours de cette
promenade ardéchoise.
Et toujours avec leur même courage une a terminé à
l'allure
d'une tongue.
Laissée sur la branche d'un arbre je ne les oublierai jamais.