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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 05:00
L'empoisonneuse - Peer Meter & Barbara Yelin

L'empoisonneuse
De Peer Meter & Barbara Yelin
Traduit de l'allemand par Paul Derouet
Bande dessinée 2010

Bande dessinée tirée d'une histoire vraie qui s'est déroulée Brême au début du 19ème siècle. L'histoire d'une empoisonneuse qui a tuée ses propres enfants, ses deux maris, son fiancé, des amis, d'autres enfants. Pas très emballant soit. C'est d'ailleurs une histoire qui ne m'a pas vraiment passionnée mais que j'ai trouvé tout de même assez bien amené. Pour cela elle met également en scène une jeune femme envoyée dans cette ville pour y rédiger un guide de voyage.

L'empoisonneuse - Peer Meter & Barbara YelinL'empoisonneuse - Peer Meter & Barbara Yelin

Cette jeune femme va se retrouver dans une ambiance agitée à la veille de l'exécution de Gesche Margarethe Gottfried. A tous les coins de rue il n'est question que de l'empoisonneuse. La jeune fille dont on ne connaitra jamais son nom, ou alors j'ai loupé quelque chose, se verra questionnée, sermonnée par les âmes bien pensante de la ville. A cette époque une jeune fille seule n'est pas bien vue et en plus elle écrit. Elle essuiera quelques piques bien misogynes qui non prises au premier degré feraient presque rire. Mais pour elle il y a une chose qui lui parait évidente. L'empoisonneuse est une femme qui aurait du être vu par un psychiatre et visiblement toutes les personnes qui ont instruit cette affaire ne veulent pas perdre la face en reconnaissant cette évidence. Cela nuirait à leur responsabilité.

Le scénario est assez bien construit, les dessins aux fusains m'ont plutôt plus même si je les ai trouvés un peu sombres. Mais le tout finalement reflète assez bien une époque et les expressions des visages bien rendus. Le travail de Peer Meter et Barbara Yelin est bien fourni pour relater cette histoire assez sombre bien que l'on ne rentre pas beaucoup dans la personnalité de Geshe. C'est d'ailleurs peut-être à cause de cette froideur que j'ai préférée me sentir plutôt en retrait. Mais l'histoire mérite tout de même d'être lu pour le côté historique et les dessins.

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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 04:00

le papalagui-copie-1  Le Papalagui d'Erich Scheurmann

 Editions Pocket

 145 pages

 

 

 Les étonnants propos de Touiavii,

 chef de tribu, sur les hommes blancs

 

 amour-coeur-00011

 

 

 

 

  Même si ce livre nous fait facilement rire, il sera nécessaire toutefois d'avoir suffisamment d'humour mais aussi accepté un reflet de notre culture occidentale qui ne nous met absolument pas en valeur.

 

 Dans ce petit livre sont donc recueillis les propos d'un chef de tribu des îles Samoa qui se prénomme Touiavii qui rêvait de partir en voyage en Europe pour rencontrer l'homme blanc. Il est alors parti pour plusieurs mois et a donc eu l'occasion d'observer notre monde. A son retour au pays il se donne pour mission de faire le tour des villages afin de mettre son peuple en garde contre ce peuple complètement dénuer de sens et surtout de l'ambition qu'il a d'imposer son mode de culture à travers le monde. Je précise que le voyage s'est effectué au début du XXe siècle.

 

Mais avant de continuer je m'arrête pour vous donner l'explication sur ce papalagui. C'est quoi un papalagui. Et bien c'est un Blanc, un étranger et même plus que ça c'est le pourfendeur du ciel. "Car le premier missionnaire blanc qui débarqua à Samoa, arriva sur un voilier. Les aborigènes prirent de loin les voiles blanches pour un trou dans le ciel, à travers lequel le Blanc venait à eux. Il traversait le ciel."

 

Mais les propos que Touiavii n'étaient pas destinés pour notre lecture. Si nous avons le bonheur de pouvoir les lires aujourd'hui c'est qu'il ont été recueilli par Erich Sheurmann, peintre et écrivain allemand, parti sur les îles Samoa pour étudier lui aussi leur culture. Il a alors décidé de les publié à son insu et je l'en remercie.

 

Dans ces propos beaucoup de sujets sont évoqués. Pour commencer notre accoutrement qui sidère Touiavii. Comment peut-on arriver à supporter autant de couches de vêtements qui ne mettent pas en valeur le corps voire l'handicape. Toiavii a pu d'ailleurs observer que la tête et l'esprit est bien plus mis en valeur par l'homme blanc que tout le reste du corps.

 

"Quand un jeune homme fait d'une jeune fille sa femme, il ne sait jamais s'il n'est pas dupé car il n'a jamais vu son corps auparavant". Bon évidement les moeurs ont bien changés depuis le début du XXe siècle...

 

"Le corps et ses membres sont de la chair, seulement ce qui est au-dessus du cou est l'homme véritable".

 

"Les pieds enfin sont aussi pourvus d'une peau douce et d'une peau dure. La douce est souvent souple et s'adapte bien au pied, au contraire de la dure. Celle-ci est faite avec la peau d'un animal vigoureux, qui est longtemps plongée dans l'eau, raclée avec des couteaux, battue et exposée au soleil jusqu'à ce quelle durcisse complètement. Le papalagui s'en sert alors pour fabriquer une sorte de pirogue à bords relevés, juste assez grande pour accueillir un pied. Une pirogue pour le pied gauche, et une pour le pied droit. Ces bateaux pour pieds sont crochetés et ficelés solidement au cou-de-pied, de sorte que les pieds s'allongent dans une coque solide comme le corps d'un escargot de mer."

 

J'ai beaucoup rigolé à ce premier chapitre mais au fur et à mesure de la lecture, quand Touiavii parle de notre habitat, notre côté matérialiste, notre attachement au temps et à l'argent et même si ses propos continuent à nous faire sourire on ne peut que prendre le temps de s'arrêter pour réfléchir à son raisonnement qui n'est absolument pas dénué de finesse et d'une bonne observation.

 

Bien sur il y a d'autres sujets on l'on voudrait apporter notre grain de sel. Car on ne peut que constater un très grand fossé entre nos cultures ce qui détourne quelques fois les propos de Touiavi vers une trop grande incompréhension. Mais malgré tout on ne peut s'empêcher à une bonne remise en question de notre mode de vie. Une mode de vie qui nous éloigne parfois de l'essentiel et nous fait passer à côté de choses toutes simples mais bien plus en harmonie avec une vie digne de ce nom.

 

Le peuple de Touiavii a pourtant accueilli il y a maintenant fort longtemps notre religion que les colons leur ont d'une certaine façon imposer. Cette religion ils l'on accueillie en rejetant la leur, l'on acceptée et depuis en on fait la leur. Cette religion qui parle d'amour du prochain leur convient tout à fait mais comment ne pas être ahuri quand au début du XXe siècle ce peuple s'aperçoit que ceux qui se sont imposer arrivent toutefois à s'entre-tuer en continuant de parler de leur Dieu. Lorsque Touiavii tient s'est propos la Grande Guerre en fait bien l'illustration.

 

Touiavii nous apporte dans ces propos une bonne occasion de nous remettre un peu en question.

 

Un des livres qu'il faut avoir croisé au moins une fois dans sa vie.

 

 

le-papalagui1-copie-1.jpg

 

 

 

 

 

 

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  • : Une pause livre
  • : Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
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