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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 03:00

 

 

Le prince de Machiavel
Editions Babel 2001 (1532)

184 pages
Traduit de l'italien par Jacqueline Risset

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici un classique dont je n'avais jamais eu l'occasion de lire et pour lequel j'ai voulu y porter un peu d'intérêt.nNe vous attendez pas à une étude approfondie de ce livre de ma part. D'autres le font beaucoup mieux. Je me contenterai d'y apporter mes impressions.

Alors qu'à l'époque où Machiavel rédige ce livre, l'Italie se trouve divisée en plusieurs états dirigés par des systèmes politiques différents. Machiavel souhaite voir l'Italie unifier afin de lui donner suffisamment de pouvoirs pour lutter contre ses ennemis mais aussi la moderniser.

Alors que je m'attendais à un texte assez riche et peut-être même technique, je fut surprise d'y lire une écriture au style assez familier. Les phrases s'enchaînent et même si le tout reste cohérent, il ne semble pas qu'il y ait eu de recherche dans l'écriture ni de phrase de style.

Le texte est adressé à Lorenzo de Médicis et y propose toutes une série de conseils qu'un prince devrait suivre pour accéder au pouvoir et y rester. Machiavel fait référence à son expérience et ses connaissances, n'hésitant pas de les citer pour exemple et illustrations.

Les nombreux chapitres du livre développent les différentes situations qu'un prince est amené à rencontrer. Allant des différents systèmes politiques des pays ou royaumes, la façon dont ils sont gouverner, puis expliquant par quel chemin un prince peut accéder au pouvoir et bien entendu par quels moyens les princes restent au pouvoirs. Tout semble s'y trouver car bien sur à chaque situation, différentes propositions se présentent, selon les relations qui existent avec l'entourage, le peuple, les autres pays amis ou ennemis.

Il ne s'agit pas d'y exercer de la diplomatie mais bien d'y établir un pouvoir et de le garder quitte parfois à y utiliser la ruse, la force voir la violence ou la cruauté.

Les phrases m'ont semblé efficaces par le style utilisé et le livre très actuel. Il m'arrivait d'ailleurs au cours de la lecture de remplacer le mot Prince par Président, patron, manager et tout autre mot de notre temps sans que ce mot paraisse un intrus. Il m'a par ailleurs bien éclairé sur ce monde de pouvoir et je regrette bien de ne pas l'avoir lu plus tôt.

"La fin justifie les moyens".

"Ceux qui désirent acquérir la faveur d'un prince ont coutume le plus souvent de venir à lui avec les choses qu'ils ont de plus cher."

Une lecture fort intéressante.

 

 

Le prince - Machiavel
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1 mars 2012 4 01 /03 /mars /2012 13:07

Palais de l'Elysée  Le Palais de l'Elysée

  Trésor du Patrimoine - 2006

  115 pages

 

 

  Parce que je n'aurai certainement pas l'occasion de le visiter, il  n'est  ouvert au public que pour les journées du patrimoine et quatre heures de queue ne m'enchantent guère (sauf si j'avais la certitude d'avoir l'honneur d'une visite commentée par le Président, quel qu'il soit) et que mes chances de devenir première dame de France sont encore plus réduites (je ne sais même pas jouer de la guitare) j'ai donc décider de faire ma propre visite.

 

Ce jour là en plus il n'y avait pas beaucoup de choix de lecture sur Paris à la bibliothèque, alors je me suis dit pourquoi pas après tout. Finalement c'est assez intéressant. Une autre façon encore de se plonger dans l'histoire de Paris et de la France.

A bientôt donc.

 

Je vous fais grâce de la musique qui m'est venue spontanément à joindre à la lecture. Mais en fait je me demande si je ne la rajouterai pas un peu plus tard quand même.

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 21:48

Métro      Métrono il  

 

 

Le Métronome de Lorànt Deutsch

éditions Michel Lafon

 

 

 

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Je viens de refermer les deux versions du Métronome puisque j'avais fait le choix de les lire ensemble chapitre par chapitre. Je rejoins maintenant le rang de ceux et celles qui ont aimé cette lecture. Je félicite à l'occasion Lorànt Deutsch pour ces deux ouvrages, où l'on peut se rendre compte que le sujet est maîtrisé.

 

Je suis parisienne et ces deux ouvrages m'ont fait redécouvrir Paris mais aussi découvrir certains morceaux d'histoire ou témoignages que j'ignorais complètement.

 

Et pendant cette lecture j'ai beaucoup adoré me retrouvé dans l'une de ces rues que citait Lorànt Deutsch et chercher les traces historiques dont il parlait. Remonter le temps jusqu'aux origines de Lutèce fut un voyage passionnant surtout avec la manière dont c'était raconté. Tout prenait vie. S'imaginer Paris parmi les bois et les marécages peuplés de loups et de castors, où l'on y vit en se nourrissant du poisson péché dans la Seine me paraît incroyable. Et pourtant ce Paris là a existé même si l'on apprend que les débuts ne se sont pas vraiment faits sur l'Ile de la Cité.

 

Lorànt Deutsch a trouvé là une façon très originale et aussi très intéressante de raconter l'histoire. Voir naître Lutèce, le voir évoluer, convoité par certains empereurs et rois et ignoré par d'autres, devenir centre d'intérêt, tomber presque dans l'oubli puis reprendre de l'importance. Y voir le reflet de toute une nation et le peuple parisien s'opposer fermement à l'envahisseur.

 

Tel un jeu de piste Lorànt Deutsch nous fait volontiers traverser Paris en long et en large. Et il incite le lecteur à le suivre dans les rues plutôt que de rester un spectateur passif. Et ça je trouve que c'est un des points forts du livre.

 

Pour l'avoir lu d'un bout à l'autre d'un rythme assez soutenu je me plairai maintenant à le feuilleter assez souvent.

 

A savoir : Le Métronome de Lorànt Deutsch en film sur France 5 à partir de mars 2012.

 

 

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 11:52

 

Histoire mondiale sciencesEditions Sciences

672 pages

 

Quatrième de couverture :

 

Un des plus surprenants paradoxes de nos cultures imprégnées de sciences et de technique tient à l’oubli délibéré de l’histoire des sciences. L’enseignement des sciences la néglige et l’histoire s’en accommode tant bien que mal, y voyant davantage un complément utile qu’une source essentielle. La science a pourtant bien une histoire, sans laquelle on ne saurait comprendre en profondeur les mutations de nos sociétés modernes.

Donner à lire l’histoire de toutes les sciences, mathématiques, biologie ou géologie, et des sciences de toutes les civilisations, des Mayas à la Chine ancienne et à l’Europe, tel est le but de cette Histoire mondiale des sciences qui intègre, à l’intention d’un large public, les acquis les plus récents de la recherche.

 

Colin Ronan

Historien des sciences, il est en particulier l’auteur d’une importante biographie de Galilée et de recherches sur l’histoire des téléscopes.

 

A moi la parole :

 

Le livre qui m’a accompagné pendant les vacances. Une période qui me permet de lire plus facilement et plus longuement. J’en profite donc toujours pour choisir des livres un peu plus laborieux. Cette fois-ci près de 700 pages à lire et découvrir le monde des sciences. Pas facile car ce n’est pas un domaine que je maîtrise loin de là. Ecrit selon un ordre chronologique j’ai eu la nette impression que mes facultés trouvaient leur limite au niveau préhistorique. Après, je dois bien l’avouer un certain nombre de paragraphes ont été lu en diagonale. Et même si mes connaissances ne m’ont pas permis d’apprécier le développement de la physique, de l’astronomie et des mathématiques, j’y ai trouvé tout de même de quoi me mettre sous la dent avec toute la partie historique et les anecdotes concernant les interrogations et réflexions que beaucoup ont eu sur tous les mystères de ces sciences.

 

Cette histoire des sciences est donc écrites avec dix chapitres chacun démarré par un rappel du contexte historique que j’ai trouvé chaque fois intéressant. Le premier, bien sur mon préféré car plus accessible pour mon modeste cerveau trace les premiers pas de la science où la médecine côtoie la sorcellerie , où la connaissance de l’environnement se fait par classement des plantes, des animaux…, où l’arithmétique et la numérologie prennent naissance en employant comme base de départ l’utilisation de 5 , 10 et 20 fondé sur le nombre de doigts et d’orteils.

 

La science a évolué au fil du temps grâce à la connaissance de l’environnement mais aussi par un lien étroit avec son contexte historique qui lui permettait soit d’avancer soit de se figer voire de renier ses connaissances selon le contexte, sociologique, économique, religieux de l’époque. Des esprits savants ont permis son évolution en développant des théories, en remettant en question ce qui semblait être acquis. Elle a en retour permis une évolution historique dans certain cas.

 

Un livre qui nécessite une bonne connaissance en sciences mais qui reste toutefois intéressant pour un lecteur basique (comme moi) pour la relation et évolution historique décrite.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 20:21

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Editeur : ARMAND COLIN

 

185  pages 


Sociologie

 

Quatrième de couverture :

 

La France d’Ancien Régime est constituée de 80% de paysans. C’est donc à l’étude de leurs mentalités et de leurs comportements que s’attache d’abord cet ouvrage, dans le cadre de la famille, puis à travers plusieurs thèmes : la faim, les malades, les peurs, les formes de sociabilité au village et les rythmes de l’existence quotidienne.

Mais cette culture paysanne est aussi en interaction avec le mouvement intellectuel et artistique qui touche les élites sociales c’est-à-dire le monde de la cour et des villes. Pourquoi la civilisation du livre, de la simple alphabétisation jusqu’à l’université, se développe-t-elle ? Comment les bonnes manières créent-elles, avec distinction de l’honnête homme, un fossé entre les élites sociales et les masses populaires ? Comment enfin ces mutations aboutissent-elles à 1789 en préparant une véritable désacralisation de l’Ancien Régime ?

Le texte s’appuie sur de nombreux documents, un index et un tableau synoptique des grandes dates de l’histoire politique et culturelle européennes Qui font de cet ouvrage l’instrument de travail indispensable sur l’évolution de la société et des cultures en France du XVIe au XVIIIe siècle ;

 

Robert Muchembled est professeur à l’Université de Paris-Nord. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire sociale, dont L’invention de l’homme moderne.

 

 

Mes impressions  :

 

Un livre qui m’a permis de mieux appréhender la vie de la France Moderne mais également notre vie actuelle de part l’évolution depuis XVIe siècle jusqu’à nos jours.

Tous les thèmes abordés le sont de façon très claires. Il est évoqué l’importance de la religion mais aussi de l’église avec en  parallèle les superstitions qui demeurent très ancrées dans la société. Mais aussi entre autres la famille, la faim, la culture.

Un livre très riche qui m’a apporté beaucoup de connaissance pour mes prochaines lectures historiques.

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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 20:35

 

 

 

smiley coeur

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  Comment les Français ont inventé la haute couture,
la grande cuisine, les cafés chic, le raffinement et l'élégance

Traduit de l'américain par Marianne Audouard
 

Joan DeJean, grande spécialiste du dix-septième siècle français, diplômée de l'Université de Yale, est l'auteur de sept ouvrages sur la littérature, l'histoire et la culture françaises sous Louis XIV. Elle est professeur honoraire de français à l'Université de Pennsylvanie, et a également enseigné à Yale et à Princeton.

Une vie de luxe  

Dans le monde entier, pour les grandes occasions, on sable le champagne. Le diamant est la pierre précieuse par excellence, synonyme de richesse, de pouvoir et d'engagement amoureux. Les fashion victims sont prêtes à tout pour se procurer le dernier accessoire tendance et n'envisagent pas de se faire couper les cheveux ailleurs que chez le styliste le plus " mode " de la ville. Pourquoi en est-il ainsi ?
Tous ces mystères de la vie mondaine - et bien d'autres encore - sont devenus des sujets de préoccupation au cours de la même période, cruciale dans l'histoire de l'élégance et du luxe. Louis XIV, jeune roi charismatique doté d'un sens aigu du style et de l'histoire, se mit alors en tête de faire entrer la France dans la légende. Au début de son règne, la France n'était pas spécialement associée à l'élégance ou au luxe. A la fin de son règne, l'ensemble du monde occidental reconnaissait les Français comme les arbitres incontestables en matière de style et de goût, et le pays s'était trouvé une mission économique : régner en maître sur les produits de luxe.

 

Les pages qui suivent retracent les origines de la mode et de la gastronomie, le processus qui a permis d'introduire les produits de luxe et le luxe en tant que tel dans la vie des Occidentaux. On verra comment ce jeune roi réussit à donner à la culture de son pays une définition unique et à fixer de nouvelles règles en matière de gastronomie, de mode et de décoration intérieure - règles qui, aujourd'hui encore, gouvernent notre conception du style.


Ce fut une époque unique, la plus importante de l'histoire du luxe et de l'élégance. Dans les dernières décennies du XVIIe siècle, Louis XIV décida de faire de Paris la capitale mondiale de l'élégance. Grâce à lui, le style et le raffinement prirent une importance considérable dans tout le pays - et bien au-delà.
Cette extraordinaire vague de créativité qui a déferlé sur la France sous l'autorité de Louis XIV a libéré des désirs qui nous semblent à présent fondamentaux. A travers l'histoire de Louis XIV et de la France à ce moment clé, entre 1660 et 1715 (date de la mort du Roi), on comprend mieux comment et pourquoi pays et villes acquièrent telle personnalité, telle définition spécifique. Dans la plupart des cas, il est impossible d'attribuer ces images nationales à une personne précise. Les caractéristiques sur lesquelles elles sont fondées - la propreté des Hollandais, la précision des Allemands - sont le produit d'un masque socio psychologique commun à l'ensemble d'un peuple. Pourtant, dans le cas de la France, cette personnalité nationale fut délibérément élaborée : ce fut en quelque sorte, à l'échelle de toute une nation, la première grande opération de marketing.


Au XVIe siècle, la France n'était pas considérée comme le pays européen le plus élégant ou le plus sophistiqué. Cent ans plus tard, la France avait acquis le monopole de la culture, de la classe et de la vie de luxe, monopole dont elle jouit encore aujourd'hui. Au cours de la même période, Paris avait évincé toutes ses rivales, comme Venise, Londres, Amsterdam, et était reconnue de par le monde entier comme la ville de l'élégance, du raffinement et même de l'amour. Dès l

e XVIIe siècle, les voyageurs commencèrent à dire ce que continuent d'affirmer les écrivains et les réalisateurs de nos jours : Paris est une ville magique.


Le plus remarquable, c'est que dès lors, tout le monde se mit à désirer cette fameuse touche de magie : le luxe, l'élégance et le raffinement étaient maintenant pris en considération dans une mesure inconcevable jusqu'alors. Dans certains cercles restreints et élitistes, on avait toujours aspiré à déguster des mets raffinés et à porter des robes élégantes. Certaines des modes décrites dans cet ouvrage avaient connu des précédents, notamment dans la Rome antique, ou dans l'Italie de la Renaissance par exemple.


Cependant, tous les moments de l'histoire où une certaine manière de vivre a prévalu diffèrent de ce qui fut mis en place dans la France du XVIIe siècle sur trois points essentiels. D'abord, leur impact a toujours été extrêmement limité : seul un très petit nombre de personnes, à l'extérieur des frontières de l'Italie, s'habillaient et mangeaient à la mode italienne, et même à l'intérieur du pays, ce nouveau luxe ne s'était guère répandu au-delà des cercles proches de la Cour. Ensuite, les repas étaient sans doute somptueux et les robes magnifiques, pourtant aucune de ces modes n'est aujourd'hui copiée. Enfin, jamais auparavant une ville n'avait régné sur l'empire du style et du raffinement de façon durable. Dans les années 1660, Paris entama un règne sur le monde du luxe qui se poursuit de nos jours, trois siècles et demi plus tard.

 
Les institutions, les valeurs et les produits qui virent le jour sous l'égide de Louis XIV marquèrent aussi le début d'une ère radicalement nouvelle dans le domaine du luxe. Pour la première fois, les nouvelles règles en matière d'élégance et de raffinement transcendèrent toutes les frontières, géographiques ou sociales. Une vendeuse française n'aurait certainement pas pu se permettre d'acquérir le dernier ensemble à la mode, mais quand bien même elle n'eût convoité qu'un simple accessoire, il fallait qu'il soit le plus chic et le plus beau. Dans toutes les villes d'Europe, on devenait esclave de la cuisine, du style, de la mode à la française. Comme le déclarait en 1687 Christian Thomasius, homme de loi et philosophe allemand : " Aujourd'hui, nous voulons que tout soit français. Vêtements français, plats français, meubles français.

 

En raison de l'extraordinaire suprématie de la culture française, et bien que cet ouvrage traite de phénomènes inventés en France, l'histoire qu'il raconte n'appartient pas uniquement à celle de ce pays. Louis XIV a changé bien plus de choses que l'image de sa patrie : la nouvelle image de la France eut un effet considérable sur le reste du monde occidental et, bien souvent aussi, sur d'autres contrées plus lointaines.


Le remodelage de la France n'eut pas lieu parce que les Français étaient, par une mystérieuse opération, devenus plus élégants, ou parce qu'ils avaient brusquement subi une transformation génétique leur procurant les palais les plus raffinés du monde. Il est vrai qu'aujourd'hui tout du moins, les Français ont des traits de caractère qui confirment cette image nationale : ils aiment parler de nourriture, en particulier lorsqu'ils sont en train d'avaler de copieux repas ; un pourcentage anormalement élevé de femmes françaises bénéficient d'une fabuleuse anatomie, ce qui leur permet de mettre en valeur tout ce que la mode a créé pour elles, sans avoir jamais besoin de se faire suer en cours d'aérobic. Peu importe que nous n'ayons aucun moyen de savoir si c'était déjà vrai au XVIIe siècle - en tout cas une chose est claire : la transformation des Français en gourmets et en reines de la mode n'était pas seulement, tant s'en faut, affaire de propension nationale. C'était une affaire d'Etat.


Au cours de l'été 1676, Louis XIV mit en œuvre ce que d'aucuns considérèrent comme une excentricité de plus mais qui faisait partie de son projet d'embellissement de Paris. Il importa des centaines de cygnes très coûteux pour conférer à la Seine une note d'élégance. Il fit installer une colonie de cygnes sur une petite île située en face de la promenad

e la plus fréquentée de la capitale, le Cours-la-Reine. Ainsi, Parisiens et touristes pouvaient s'y promener et exhiber leurs toutes dernières folies, tout en observant ces oiseaux exotiques, disposés le long de la route menant de Paris à Versailles. Certains esprits critiques firent remarquer que les oiseaux n'étaient pas adaptés pour supporter les eaux polluées et encombrées du fleuve, sur lequel naviguaient alors tous les transports de marchandises. Le Roi cependant ne voulut rien entendre. Il recherchait avant tout le raffinement, et était décidé à mener son projet à bien. Le lecteur ne sera pas surpris d'apprendre qu'en dépit des nombreuses lois promulguées dans le but de protéger leurs nids, un grand nombre d'oiseaux moururent. Fait étonnant en revanche, beaucoup survécurent, et un demi-siècle plus tard, le chef de la police parisienne était encore personnellement chargé de veiller à leur bien-être.


Louis XIV semblait avoir une idée précise de l'image qu'il voulait donner de Paris ou de la France, toute de grâce et d'élégance, d'opulence et de raffinement. Pour atteindre son objectif, il prêtait attention aux moindres détails, qu'il s'agisse des cygnes ou des réverbères de la capitale ou encore des talons des souliers masculins. Voltaire, grand admirateur du Roi, remarqua dans son Siècle de Louis XIV que le roi pensait à tout et fut lui-même à l'origine des nombreuses " grandes choses " qui marquèrent son règne.
Dans presque tous les cas, non seulement il parvint à ses fins, mais ses réalisations sont devenues synonymes de ce qui, à nos yeux, est intrinsèquement français et l'essence même du style.

Ce que j'en ai pensé :
C’est parce que je m’intéresse à Louis XIV et Versailles que j’ai voulu lire ce livre. Mais il peut tout aussi bien plaire à ceux qui s’intéresse à la mode, au marketing, voire tout simplement à l’histoire de France. J’ai appris beaucoup de choses car ce livre est très riche et l’auteur paraît bien connaître le sujet, de plus elle a de l’humour. Il y a quelques parties que j’ai trouvé moins intéressantes mais dans l’ensemble c’est  une très bonne lecture qui m’a permis de mieux cerner certaines caractéristiques françaises. J’y ai trouvé aussi une bonne mise en scène qui retrace bien l’idée de départ ou la création pour chaque thème abordé avec son évolution et la manière dont les choses se sont finalement imposées jusqu’à aujourd’hui.

 

 

En quelques mots donc j’ai trouvé le livre original et très intéressant.

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Présentation

  • : Une pause livre
  • : Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
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