Birmane
de Christophe Ono-dit-Biot
Editions Pocket
408 pages
Lu dans le cadre du Challenge Dragon 2012 organisé par Catherine
Lu en lecture commune avec Ys
Le plaisir de lire cette histoire présentée comme une "folle histoire d'amour entre un jeune homme naïf, une médecin humanitaire et un pays à la beauté hypnotisante" qu'est la Birmanie, s'est vite transformé pour moi en déception. Il était également écrit que cette aventure palpitante plonge le lecteur au coeur du plus fascinant pays d'Asie. Je n'ai pas trouvé l'aventure palpitante et la présentation de ce pays véritablement fascinant ne m'a pas du tout satisfaite.
Tout d'abord l'histoire en elle-même m'a semblée ne pas s'accorder avec le décor. Même s'il est fait notion de l'attachement à ce pays, je n'ai pas ressenti le lien entre les personnages et la Birmanie. Comme si l'histoire aurait pu se dérouler dans n'importe quel pays. L'histoire des personnages ne m'a pas séduite ni leur personnalité et surtout César, le narrateur, le jeune homme naïf. Son portrait m'a semblé ambiguë. Présenté à la fois comme un homme terne, banal, peu sur de lui, gaffeur mais arrivant malgré tout et tout au long du roman à affronter certaines situations que jamais aucun autre n'a réussi à entreprendre. Même son prénom m'a agacé, César ! un peu pompeux tout de même.
Je me suis toujours donné la règle en entamant un livre d'écouter ce que l'auteur a à raconter sans me permettre d'imposer ce que moi j'avais envie de lire. Mais là cette fois-ci même avec une bonne volonté, je n'ai pas réussi à me laisser entraîner dans l'histoire.
La Birmanie telle qu'elle nous est présentée parait bien floue. Je ne l'ai pas bien aperçue. J'en attendais bien plus. On me l'a déjà racontée à travers le récit d'un voyage entrepris par une personne de mon entourage. Le récit m'avait parut plus éloquant.
L'obsession de César qui souhaite rencontrer à tout prix pour l'interview de sa vie un important trafiquant de drogue le conduit dans des situations bien délicates mais à la fois cadrées par les personnes de son entourage. L'évolution dans sa démarche semble parfois tirée par les cheveux. Quant aux relations occident/orient telles qu'elles sont présentées m'ont assez agacées. Seuls les occidentaux qui ont brisé leur liens avec leur pays d'origine sont indéniablement les meilleurs.
L'écriture aussi m'a surprise. La présence assez fréquente de phrases sans verbe m'a souvent fait déraper dans ma lecture. Je pensais avoir mal respecté la ponctuation ou avoir mal lu. Mais non, c'était bien comme ça. Je n'adhère pas vraiment.
Mais ma déception fut à son comble en approchant de la fin où l'histoire va frôler le domaine du surréalisme. Le passage du "héros" en "cavale" dans un lieu paradisiaque avec sa belle (Julie) m'avait déjà semblé un peu trop mystérieux et manquant d'explications. Quant à la transformation de Julie en libératrice du pays en se transformant en déesse mais également en animal m'a vraiment éloigné de ce livre.
Je pensais lire un livre sur la Birmanie mais cette histoire superposée m'a plutôt laissée sur ma fin.
Malgré cette déception, je ne refuserai pas de découvrir un autre livre de l'auteur bien au
contraire.