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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 04:00

qu-est-ce-quil-y-a-dans-la-rue.jpg

  Quest-ce qu'il y a dans la rue qui t'intéresse tellement ?

 d'Annie Saumont

 Editions Joelle Losfeld

 78 pages

 Nouvelles

 

 

 

 Trois nouvelles dans ce recueil dont chaque histoire raconte pour chacun des personnages un passage de leur vie avec un mélange de présent et de passé où ressort un problème, un désespoir, en tout cas quelque chose qui gêne.

 

La première qui a donné son titre à celui du livre nous dépose directement au beau milieu d'un dialogue ou plutôt d'un monologue d'une femme s'adressant à son mari sur le choix du menu, les problèmes de santé, les problèmes d'entretien de l'appartement. Pendant ce temps, son mari est absorbé à regarder par la fenêtre se faisant des commentaire intérieur sur ce qu'il voit à l'extérieur. Tout à la fois, son esprit l'entraîne vers le passé, vers une femme qui semble belle, gaie, agréable. Mais la conversation, le monologue continue avec le prix du pain en augmentation, la couleur de la nouvelle peinture, le crédit. Et le passé ressurgit à nouveau avec le soleil, le beau corps de cette femme, son grain de beauté, les géraniums et la tonnelle.

Une histoire que j'ai trouvé très émouvante, magnifiquement racontée et qui m'a fait découvrir un style tout particulier de l'auteur. Les phrases sont très brèves mais arrivent très bien à faire ressortir pleins de descriptions et de ressenti.

 

En complète contradiction avec ce que je viens juste d'écrire, la deuxième m'a laissée complètement à côté de l'histoire et malgré le résumé de la quatrième de couverture je n'ai pas réussi à suivre le raisonnement des personnages. Ça peut bien arrivé de temps en temps.

"L'histoire de deux jeunes filles debout dans le métro rêvant à une vie plus heureuse que ce retour au foyer d'accueil".

 

La troisième et dernière est assez poignante. On suit les pensées d'un homme de retour dans sa ville après un séjour en prison. Le passé ressurgit, semble l'étrangler. L'histoire m'est un peu plus difficile à raconter ou résumé mais c'est surtout la façon dont elle est écrite qui est assez frappante.

 

Une auteur à nouvelles dont le style m'a beaucoup plu.

 

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 04:00

mille milliards de pasMille milliards de pars de Michel Gardère

Editions Terres de France

Presse de la Cité

354 pages

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Extrait de la quatrième de couverture :

 

La France pour seul recours. Au XIXe siècle, trois hommes se rendent de Perse jusqu'à Paris, deux cent cinquante jours de marche, pour sauver les leurs de la misère et de l'esclavage.

"Une puissante leçon de vie, de folie humaine, d'amitié et de courage." 

 

Extrait de l'introduction : "Aussi surprenante et invraisemblable qu'elle puisse apparaître au fil des pages, l'histoire qui suit est rigoureusement authentique. On trouve encore des traces de cette formidable aventure à Paris, à Lyon, dans le Sud-Ouest, en Iran, en Arménie et même en Russie. Autour de Khosrew Abad, au coeur de l'ancien Kurdistan, perse au moment des faits, iranien aujourd'hui, le souvenir de ces héros, pourtant catholiques dans un territoire rès islamisé, reste, sinon vivace, cu moins connu par quelques-uns."

 

 

Parce que leur tsar a perdu une guerre et qu'il en fait subir les conséquences à son peuple, un village se retrouve endetté et sans grand espoir de pouvoir un jour s'en sortir.C'est alors que les villageois demandent à Chahèn, le grand sage de se rendre en France pour demander puisqu'il connaît un français qui lui avait promis son aide si l'occasion se présentait.

 

Pour entreprendre ce voyage, Chahèn qui sera le meneur choisi deux compagnons. Il y a Bartev le grand costaud, un peu simplet certes mais doté d'une force incroyable et toujours d'humeur infantile et puis Gaïdzag, très agile, malin et aussi à l'occasion voleur. Chacun ayant des compétences bien distinctes, il formeront un trio très complémentaire sur ce long chemin semé d'embûches.

 

Rythmé par les péripéties et contraintes, le voyage est laborieux. Et malgré toutes ces difficultés, les trois compagnons feront de magnifiques rencontres, partageant une partie du chemin ou bien un repas avec des gens bien différents à chaque étape. Mais plus ils avanceront et plus ils étonneront eux aussi par leur accoutrement, leur langue, leurs manières.

 

Le voyage semble long, pénible mais beau tout à la fois.

 

Le vieux sage ne perdra aucune occasion pour s'en prendre à Dieu à chaque occasion qui se présente. Lui pourtant si croyant et respectueux de sa religion.  Les deux plus jeunes seront à la bonne école avec qui leur apprendra toujours quelque chose des lieux qui les entourent. Et chacun en fera l'usage à sa façon.

 

Les paysages qu'ils traverseront sont magnifiquement décrits, on se léche les babines aux succulents repas qu'ils se font. Le livre ne manque pas non plus de descriptions historiques très intéressantes.

 

Si l'histoire date du XIXe siècle, l'auteur ne se gêne pas d'utiliser son propre langage pour nous en faire le récit. Cela m'a beaucoup amusé d'ailleurs d'associé des "  " avec le périple de ses trois perses. Il me semblé d'ailleurs écouter ce récit pendant une veillée près d'un grand feu de cheminée. Une histoire qui m'a happée dès le début.

 

L'auteur nous livre en fin d'ouvrage comment cette histoire lui est parvenue, le cheminement qu'il a suivi avec ses recherches, enquêtes et enfin l'écriture de ce magnifique livre. Il s'en ai fallu de peu pour ne jamais la connaître.

 

 

"Ce ravissement -ou ce transport-  qu'il éprouvait chaque fois qu'il venait en territoire arménien l'exaltait. La terre parle au sang, songeait-il. La végétation provoquait également chez lui félicité et extase. Ainsi, bordant la route, des vergers d'abricotiers et de pêchers aux bourgeons naissants lui rappelaient sa jeunesse à jamais envolée, sa grand-mère si câline qui confectionnait des confitures, son grand-père, rude mais protecteur, qui lui montrait comment cuire un fruit sous les braises afin qu'il soit encore plus sucré, bien plus goûteux, presque miellé."

 

"Les marchands fréquentent en grand nombre l'Azebaïdjan, car pour aller à Tiflis, en remontant le fleuve Kur sur sa rive droite, nous suivrons la route de la soie, qui est la plus riche du monde. La plus merveilleuse aussi. La plus longue, enfin. Elle existe depuis la période de Jésus. Des légendes assurent même qu'elle existait avant."

 

"A l'issue de ces agapes farouches, vint le tour incontournable de la tchatcha, une sorte de voldka titrant en général 60° qui, dès lors qu'elle est offerte, apporte une preuve de grande amitié. Cette eau-de-vie n'a ni nez ni goût. Ce qui oblige à en reprendre pour vérifier quelle saveur elle cache réellement derrière cette insipidité apparente. Quand on a trouvé, il est trop tard."

 

Une lecture qu'il serait bien dommage de se priver.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prochain livre que je lirai de l'auteur :

Une femme sauvage

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 04:00

Le fantôme de la tour eiffel Le fantôme de la tour Eiffel - Olivier Bleys

Editions Gallimard

410 pages

Roman historique

 

 

 

 

Un roman qui se déroule sur toute la période de la construction de la tour Eiffel avec comme personnages principaux deux ingénieurs embauchés dans les bureaux de Gustave Eiffel, un méchant Gordon Hole ayant fait ses études avec le célèbre constructeur et dont la jalousie semble le mener au pire afin de faire disparaître la tour. On y croise également un cercle spirit communiquant avec les esprits ainsi qu'une ventriloque et une actrice. Tous ces personnages nous entraînent dans une aventure qui se croise avec l'évolution du chantier de la tour.

 

Ce roman nous permet de retrouver une époque bien lointaine dans les rues de Paris, à travers l'état d'esprit et le langage des habitants. C'est d'ailleurs le côté historique qui m'a le plus intéressé dans ce roman en comparaison de l'aventure en elle-même. Suivre par étape la construction révèle d'intéressants témoignages et d'informations.

Un chantier assez gigantesque mais à la fois bien pensé, semble d'ailleurs avoir révolutionné l'état d'esprit de l'époque. Une toute nouvelle dimension qui semblait donner le vertige à beaucoup de contemporains mais aussi donner beaucoup d'espoir aux plus confiants.

 

Un roman assez plaisant à lire.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 13:48

Les-sandales.jpg Les sandales - Jorge Semprun

Editions Le petit Mercure - 2002

39 pages

Nouvelle

 

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Quatrième de couverture :

 

"Vingt minutes : une douche avant tout. Ensuite, encore nue, elle se maquilla légèrement. Une jupe, bien sûr,des bas noirs à jarretières. Mes instruments de travail, se dit-elle avec le cynisme qui lui permettait de garder ses distances. Avec soi-même, le cas échéant. Avec l'aveuglement de la passion, en tout cas. Bas noirs à jarretières, petite culotte minimale de dentelle. Elle choisit une jupe serrée à la taille, aux hanches, évasée plus bas. Une jupe allègre, facile à trousser. Pour finir, des sandales raffinées, à talons et lanières, qui mettaient en valeur la finesse des chevilles, le galbe des jambes minces, fines et musclées. Elle était prête".

 

A moi la parole :

 

Je ne suis pas du tout certaine que l'auteur cherchait à écrire une histoire qui fasse rire. C'est pourtant ce que j'ai fait en arrivant à la fin, et de bon coeur en plus. Une chute, et quelle chute ! Cette toute petite histoire qui démarre par l'imminente retrouvaille de deux amants, France et Bernard, dont l'attachement semble assez fort mais la femme a pris la décision que ce serait le dernier rendez-vous. Tout en arrivant à l'hôtel seule, France retrace leur histoire en même qu'elle s'habille pour la circonstance. Les deux amants semblent beaux, issus chacun d'un milieu aisé où l'art et la culture ont une part assez importante.

Puis tout en continuant le déroulement de l'histoire on passe d'un duo à un trio avec la femme légitime Clémence. La place de chacun ne semble pas forcement facile mais rien n'a été changé jusqu'à cette décision de rupture.

La chute détourne complètement la vie de chacun qui jusque là semblait bien rodée.En peu de temps, peu de chose tout bascule.

 

A lire ! et en plus ça ne prend vraiment pas beaucoup de temps.

 

 



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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 04:00

La maison du chat qui peloteLa maison du chat qui pelote de Balzac

Editions Le Livre de Poche

86 pages

 

classiques

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quatrième de couverture :

 

Cette nouvelle, écrite en 1829 et plus tard placée par Balzac en ouverture de La Comédie humaine, est un tableau vrai, tableau du Paris commerçant - Le Marais et la rue Saint-Denis - que l'écrivain prend plaisir à peindre. Un tableau de moeurs, également, et son premier titre, Gloire et malheur, laissait plus directement deviner que s'y jouait le destin d'une femme : "Les humbles et modestes fleurs, écloses dans les vallées, meurent peut-être quand elles sont transplantées trop près des cieux, aux régions où se forment les orages, où le soleil est brûlant."

 

A moi la parole :

 

Lire Balzac s'est découvrir un univers à travers de longues descriptions comme se planter devant un tableau et ne plus en bouger tant que chaque élément, chaque détail n'est été commenté, étudier. Une fois cette étape réalisée les personnages sont alors mis plus en avant pour nous dépeindre à leur tour une scène de vie, l'affrontement entre des êtres selon leur caractère, leur situation, leur milieu, leur sensibilité.

 

Le style de Balzac, je pense que l'on aime ou l'on aime pas. Je me plaît à le lire et c'est avec cet auteur que je souhaite commencer et même poursuivre le challenge des grands classiques qui a été organisé par Natou. Un auteur déjà (un peu) lu et que je vais avoir le plaisir de relire.

Bien que je possède le tome 1 de l'intégrale, je me suis retrouver en possession du livre de poche de cette histoire dont la préface nous apporte des éléments intéressants sur cette oeuvre et la relation avec l'auteur.

 

Pour suivre donc le style de Balzac, lire La Maison du chat qui pelote c'est tout d'abord aller à la découverte d'une maison familiale, située rue Saint-Denis à Paris, dans le commerce du textile. Seule la prospérité du commerce semble être la préoccupation de ces marchands. Les journées sont toutes organisées sur le même rythme, les registres bien tenus, un magasin bien achalandé. Aucune fantaisie ne doit venir rompre leur routine, aucun sou ne doit être dépenser inutilement. Les besoins vestimentaires, les sorties occasionnelles sont toutes faites avec un esprit économe et surtout pas pour apporter en premier lieu du plaisir.

 

Dans cette première partie nous profitons des descriptions d'un quartier commerçant de Paris ainsi que celles de cette Maison à l'enseigne si particulière et des habitudes bien réglées de cette famille bourgeoise de commerçants.

 

Est également abordée l'éducation des deux filles Virginie et Augustine qui suit la même règle : rigueur et dévotion. Tout est mis en oeuvre afin de suivre une régularité sans aucune ouverture sur d'autres occupations, jugées bien futiles, que le commerce et une maison tenue comme il le faut.

Bien qu'Augustine arrive à échapper, pour ses lectures, à la surveillance sévère de sa mère, les deux filles vivent dans un univers à l'horizon bien raccourci en pensant ne pas pouvoir trouver mieux ailleurs. La gaieté ne semble pas avoir la première place dans cette maison mais cette dernière semble ne pas souffrir de tristesse ni de remords.

 

Lorsqu'Augustine fait connaissance avec le peintre Théodore de Sommervieux c'est en fait deux mondes bien différents qui se rencontrent. Cette rencontre les conduira vers un mariage d'amour qui sera mis en opposition par l'auteur à un mariage arrangé pour la fille aînée Virginie avec le premier commis du magasin de ses parents.

Après un début rempli de bonheur, Augustine s'est vu confronter à la lassitude de son mari et n'a pas su s'adapter à cette situation. Son éducation rigide ne l'ayant pas armée pour côtoyer la vie d'un artiste, sa naïveté et son manque de sensibilité n'a fait qu'accroître le détachement de son mari. Malgré ses efforts pour parvenir à récupérer son bonheur, la personnalité d'Augustine n'a pas été à la hauteur, voire n'a fait que séparer d'avantage les époux.

Lorsqu'elle va chercher du réconfort auprès de sa famille elle n'obtient que réserve de la part de sa soeur et indignation de la part de ses parents. Elle perçoit alors le décalage qui s'est installé entre elle et ses proches du fait de son mariage soumis à la passion et non aux sages décisions qui passent les plaisirs de la vie conjugale bien après une vie bien rangée, structurée et cherchant plutôt le bienfait de leur commerce sur la longue durée.

Même son entrevue avec la maîtresse de son mari la comtesse de Carigliano ne pourra lui apporter l'ouverture d'esprit dont elle aurait tant besoin. Sa vie ne sera plus alors qu'un vide sans que rien puisse l'en sortir.

 

Un histoire dont j'ai aimé le déroulement et qui malgré l'évolution de moeurs me semble bien utile tout de même de nos jours.

 

 

 

 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 13:34

Pres-du-corps.jpg Près du corps d'Arnaud Guillon

Edition Plon Pocket - 2007

111 pages

 

 

Quatrième de couverture :

 

Daddy est mort. C'était le grand-père, le patriarche, le chef. Quatre-vingt-onze ans d'une existence bien remplie, passée à aimer les plantes, les femmes et les belles voitures. Une nouvelle fois, une dernière fois peut-être, toute la famille va se retrouver en bord de mer dans sa villa normande, lieu de tant de souvenirs. Les uns après les autres, ceux-ci resurgissent, au détour d'une conversation, d'une confession à demi-mot, d'une promenade ensoleillée ou d'un visage entraperçu. Des anecdotes drôles ou touchantes, de lourds secrets, de vieilles blessures... Car l'heure des derniers adieux marque aussi pour chacun celle des premiers bilans.

 

A moi la parole :

 

J'ai découvert là un auteur dont le style m'a bien plu. Son écriture loin d'en faire trop parvient à ressortir l'émotion de chacun des personnages qui se retrouvent dans la maison de Daddy qui vient de mourir. Ce Daddy tout le monde l'aimait, il semble avoir était un bon vivant, très cultivé et passionné et dont la compagnie était très agréable.

Le narrateur est le petit fils de Daddy, Il évoque dans ces pensées tous les souvenirs qui lui reviennent. Ses souvenirs sont parfois nostalgiques, parfois ils semblent très éloignés du présent sans aucune continuité. Et puis il y a aussi ceux des autres membres de la famille et des proches. L'atmosphère est bien celle d'un deuil  sans pour autant être pesante. C'est un temps mort, l'occasion des retrouvailles, celle de faire le point et de se livrer quelques confidences, de se sentir entouré ou bien très éloigné de ceux avec qui l'on a pourtant de grands souvenirs d'enfance.

Ce temps mort paraît redistribuer les cartes pour repartir avec d'autres bases pour les uns et les autres. Les enfants sont là aussi et leur âge ne leur permet pas de prendre conscience de tout ce qui se déroule ce qui allège un peu l'ambiance parfois et ramène aussi au présent.

 

Avec les mots de cet auteur j'ai aussi senti toutes les odeurs que le narrateur trouvait partout où il se trouvait. Celle du jardin, celle de la mer, celle du cuir, celle de la maison, du café au petit déjeuner. J'aime les livres qui ne sentent pas que le papier. J'aime quand ils arrivent à si bien retransmettre l'atmosphère et le ressenti.

 

Les autres livres de l'auteur :

 

Daisy printemps 69

Ecume Palace

15 août

Hits parade

 

 

 

 

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 21:48

Métro      Métrono il  

 

 

Le Métronome de Lorànt Deutsch

éditions Michel Lafon

 

 

 

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Je viens de refermer les deux versions du Métronome puisque j'avais fait le choix de les lire ensemble chapitre par chapitre. Je rejoins maintenant le rang de ceux et celles qui ont aimé cette lecture. Je félicite à l'occasion Lorànt Deutsch pour ces deux ouvrages, où l'on peut se rendre compte que le sujet est maîtrisé.

 

Je suis parisienne et ces deux ouvrages m'ont fait redécouvrir Paris mais aussi découvrir certains morceaux d'histoire ou témoignages que j'ignorais complètement.

 

Et pendant cette lecture j'ai beaucoup adoré me retrouvé dans l'une de ces rues que citait Lorànt Deutsch et chercher les traces historiques dont il parlait. Remonter le temps jusqu'aux origines de Lutèce fut un voyage passionnant surtout avec la manière dont c'était raconté. Tout prenait vie. S'imaginer Paris parmi les bois et les marécages peuplés de loups et de castors, où l'on y vit en se nourrissant du poisson péché dans la Seine me paraît incroyable. Et pourtant ce Paris là a existé même si l'on apprend que les débuts ne se sont pas vraiment faits sur l'Ile de la Cité.

 

Lorànt Deutsch a trouvé là une façon très originale et aussi très intéressante de raconter l'histoire. Voir naître Lutèce, le voir évoluer, convoité par certains empereurs et rois et ignoré par d'autres, devenir centre d'intérêt, tomber presque dans l'oubli puis reprendre de l'importance. Y voir le reflet de toute une nation et le peuple parisien s'opposer fermement à l'envahisseur.

 

Tel un jeu de piste Lorànt Deutsch nous fait volontiers traverser Paris en long et en large. Et il incite le lecteur à le suivre dans les rues plutôt que de rester un spectateur passif. Et ça je trouve que c'est un des points forts du livre.

 

Pour l'avoir lu d'un bout à l'autre d'un rythme assez soutenu je me plairai maintenant à le feuilleter assez souvent.

 

A savoir : Le Métronome de Lorànt Deutsch en film sur France 5 à partir de mars 2012.

 

 

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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 12:25

Marins perdusLes marins perdus – Jean-Claude Izzo

Editeur : J’ai lu
311 Pages
Roman drame



 

 

 

Jean-Claude Izzo 
Né à Marseille en 1945, il disparaît en 2000. Auteur de romans policiers, dont la célèbre trilogie Total Khéops, Chourmo et Soléa, dans lesquels sa ville natale est un personnage à part entière, Jean-Claude Izzo était aussi poète. Les éditions J’ai lu ont également publié son roman Le soleil des mourants.
Pour en connaître un peu plus sur Jean-Claude Izzo voici son site : par ici



Un cargo accoste à Marseille et n’en bouge plus, abandonné par son armateur. L’équipage composé de marins venus des quatre coins de la terre quitte le navire et tente de retrouver un emploi ou retourne au pays.
Seuls deux marins font le choix de rester. Abdul Aziz le capitaine et Diamantis son second. Commence alors pour eux une mise au point sur leur vie, celle de marin, d’homme, d’amant. Ils se dévoilent un peu, se font quelques confidences mais restent tout de même très pudiques.
Ils seront alors rejoints par Nedim, un marin qu’une mésaventure a obligé de revenir trouver refuge sur le bateau.
L’histoire se raconte entre présent et passé avec de longs passages comme pour marquer la solitude de ces trois marins.
Leur point commun est la mer où chacun y a trouvé une raison de vivre au prix de sacrifier tout le reste et même les personnes qu’ils aiment. Ils perdent leurs repères sur terre.

« Il lui était impossible de se dire « je vais rentrer et attendre ». C’était ça être navigateur. Attendre n’existait pas. Seul partir avait un sens. Partir, revenir. Même ceux qui avaient une famille raisonnaient ainsi. Ou presque. »

Chacun est donc confronté à sa propre réalité que la terre semble leur imposer et  chacun cherche son propre chemin par ses réflexions mais aussi auprès d’autres personnages qu’ils rencontrent dans cette ville de Marseille où ils se sentent si familiers.

« Pourquoi lui avait-il fallu réciter Ritsos ? Qu’est-ce qui lui était passé par la tête, à cet instant ? Il l’ignorait. On ignore toujours pourquoi, et comment, un souvenir vous remonte à la gorge. Ils sont là, c’est tout. Prêts à sauter sur l’occasion. Pour vous tirer vers des mondes perdus. Les souvenirs, quels qu’ils soient, même les plus beaux ou les plus insignifiants, sont des instants de la vie qu’on a gâchés. Les témoins de nos actes inaboutis. Ils ne ressurgissent que pour tenter de trouver un accomplissement. Ou un explication ».

Abdul Azziz est confronté au choix entre la vie de marin qui lui apporte toute l’essence de sa vie et celle de mari avec la femme qu’il aime mais où il ne voit qu’une existence morne.

Diamantis part à la recherche de la femme qu’il a aimée il y a plus de vingt ans afin de lui permettre de faire le point et retrouver un sens dans sa vie. Sa recherche est périlleuse et ne pourra aboutir qu’en payant le prix fort, pour lui mais aussi ses compagnons.

Nedim, jeune et fougueux cherche sa voix sans trop savoir s’y prendre. La mer est bien moins importante pour lui que pour les deux autres.

Malgré un sujet quelque peu tragique les personnages de Jean-Claude Izzo blessés profondément par la vie n’en sont pas pour autant anéantis. Jean-Claude Izzo apporte un témoignage de la vie de marins comme il en existe beaucoup. On y trouve dans ce roman, de la solidarité et de l’humanisme.

Comme a son habitude ses descriptions de la ville de Marseille en font pour le lecteur une agréable visite bien que l’ambiance y est parfois violente et noire.

Un roman pour lequel j’ai eu plaisir à lire.

 

***

 

Adaptation au cinéma en 2003 par Claire Devers avec :
Bernard Giraudeau (Diamentis), Marie Trintignant (Mariette), Audrey Tautou (Lalla), Miki Manojlovic (Abdul Aziz), Sergio Peris Mencheta (Nedim), Norha Khouadra (Gay), Darry Cowl (Falco), Dakary Sangare (Ousbène)

 

 

Marins perdus film

 

 

Adaptation en BD en 2008, dessinateur : Clément Belin aux éditions Futuropolis.

 

Marins perdus bd

 

 

Site officiel de Jean-Claude Izzo


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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 14:20

Pierre-et-Jean-copie-1.jpg

 

Pierre et Jean de Maupassant

Editions Le Livre de Poche

192 pages

Roman/nouvelles

 


Une famille de petits bourgeois installées depuis peu au Havre vit une existence paisible occupée la plupart de son temps à des loisirs tournés vers la mer.

Pierre et Jean sont les deux frères présentés rapidement en opposition. Ils le sont à bien des égards. L’un, le cadet est blond et d’un tempérament paisible. Il vient de terminer ses études de droit. L’autre, l’aîné de cinq ans est brun et d’un tempérament plus sombre et emporté. Il est médecin.

Dès la première scène, pendant une balade en mer familiale les deux frères sont mis en rivalité pour démontrer leur vigueur devant Madame de Rosémilly amie de la famille.

Cette opposition sera présente tout au long de l’histoire, elle en sera même le principal sujet.

La vie paisible de cette famille sera chamboulée après l’annonce de l’héritage d’un ancien ami de la famille mais dont seul Jean est destinataire ce qui laisse Pierre perplexe.

 

A ce stade de lecture nous faisons connaissance des personnages se limitant aux quatre membres de la famille et deux proches. Le roman est donc enfermé dans cette histoire de famille. Les personnages secondaires, la petite bonne de brasserie et le pharmacien n’apporte même pas le secours désiré par Pierre mais le renvoient plutôt vers la réalité du problème.

 

La mère, Madame Roland est décrite comme une personne adorée de ces fils, au comportement bourgeois, agréable.

Le père, Monsieur Roland est un personnage naïf toujours réjoui par les évènements sans se poser davantage de question. Il paraît sorti d’un vaudeville.

 

L’histoire se poursuit à travers les pensées de Pierre. Sa jalousie (qu’il cherche pourtant à combattre) envers son frère ne cesse d’accroître. De plus les soupçons d’adultère portés vis à vis de sa mère se transforment en certitude. Il n’aura alors de cesse de la harceler jusqu’à ce qu’elle avoue. Pierre semble tout perdre dans cette histoire au contraire de Jean qui devient riche, va se marier, s’installer et semble gagner une place légitime au sein de sa famille au risque d’en exclure son frère.

 

Le comportements de ses deux frères ainsi que de leur mère est fort bien décrit avec pourtant peu de dialogue. Leur relation s’en voit modifiée. Pierre, fils légitime se voit poussé à quitter sa famille pour laisser la place au fils illégitime. Il s’engage alors sur un bateau La Lorraine.

 

La mer a une place importante dans l’histoire. Elle est présente depuis le début jusqu’à la fin et est également très symbolique.

 

Un roman que j’ai trouvé très riche par tout son jeu de mise en scène et tout ce qui ressort des relations des différents personnages. A relire peut-être.

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 18:45

Un été dans l’Ouest – Philippe Labro

Editons Folio

284 pages

 

« Rien ne vous prépare à l’Ouest », dit le narrateur, l’étudiant étranger de Philippe Labro, parti travailler tout un été dans les montagnes du Colorado. Pour atteindre ce territoire irréel et sauvage, il est d’abord confronté au peuple de la « route ». Il rencontre Amy, la fille Clarke, aux cheveux fous, qui exhalent des senteurs de fleurs séchées – la liberé même. Il vivra avec elle un grand amour, fulgurant, dont le souvenir ne cessera de le hanter. Dans l’Ouest, c’est un autre monde, celui d’hommes porteurs de mystère : Bill, colosse impénétrable, recherché par d’étranges motards ; Dick, et son regard insensé de cascadeur ; Mack, qui l’initie aux secrets de la forêt. Au terme de cette aventure initiatique, qu’est devenu le jeune homme ignorant, apeuré, assoiffé de vivre et de savoir qui se faisait appeler Frenchy ?

 

A moi la parole :

 

Suite de L’étudiant étranger, Un été dans l’Ouest raconte le séjour du nommé Frenchy qui part travailler dans les forêts du Colorado.

Les rencontres qu’il y fera seront d’un tout autre genre de celles faites à l’université. La différence qu’on lui fera ressentir ne sera moins établie sur ses origines que sur son statut d’homme qui a de l’instruction.

Ce sera une lutte quotidienne pour garder sont travail et sa place au sein du groupe mais aussi l’occasion d’amitiés et de rencontres riches et marquantes.

Une belle histoire de relations humaines. Philippe Labro nous raconte sans détour cette rencontre avec cette région des Etats-Unis et les hommes.

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Présentation

  • : Une pause livre
  • : Je ne suis pas tombée dans la marmite de la lecture petite, j'ai tout fait pour l'éviter. J'ai bien lu les grands classique Club des Cinq, Fantomette, Lucky Luke, Astérix et surtout Caroline. Mais pas de quoi devenir une lectrice ravageuse. Ca m'a pris beaucoup plus tard et je me souviens encore de ce plaisir et de ce déclic. Depuis, la découverte des blogs et blogeurs(ses) mes lectures ont évoluées et le plaisir de partager n'est pas pour me déplaire. La bande dessinée est restée un intemporel pour moi. Sinon j'ai mes périodes romans, classiques, voyages, lectures françaises ou étrangères et c'est selon le moment et l'inspiration. Quelques billets sur des sorties viennent de temps en temps alimenter le blog. Ouvert depuis mars 2011 mon blog a quelques fois végété. C'est d'ailleurs le cas depuis fin 2015. Remotivée, je le relance et le dépoussière un peu. Pour commencer je ne suis plus Loo mais Milou et d'ici quelques temps je verrai pour la suite.
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